Le blocage se radicalise à l'université Stendhal de Grenoble

Grenoble III, ou université Stendhal, est composée majoritairement des filières littéraires. C'est la plus mobilisée depuis le début du conflit qui compte déjà quatorze semaines à son actif. La situation ne semble qu'empirer. Après avoir vidé les salles des chaises et des tables, les quelques étudiants qui continuent de mener le mouvement ont pris le parti de fermer toutes les entrées de l'université.
Si Stendhal compte près de 6 000 étudiants, ils ne sont plus que quelques centaines à rester actifs et présents dans les locaux pour maintenir le mouvement. Tous les autres ont disparu dans la nature. Face à la radicalisation du mouvement, beaucoup demeurent chez eux en attendant un changement de situation.
Pourtant le mouvement continue d'être très majoritairement soutenu par les enseignants de l'université. Malgré les nombreuses tentatives de médiation proposées par la présidence, rien n'y fait. Dans un tel contexte, la tenue d'examens est des plus problématiques. Si, dans certaines filières aucun cours n'a pu être proposé, dans d'autres, la totalité de l'enseignement a été dispensée.
Pour faire un bilan précis de la situation, un questionnaire anonyme va être remis aux étudiants comme au personnel de l'université le lundi 11 mai. Si actuellement les étudiants les plus radicaux demandent un semestre blanc, la présidence souhaite mettre en place des examens en cohérence avec les cours qui ont pu avoir lieu.
Malgré la situation alarmante des universités françaises, dans un premier retour livré par le site internet admission post-bac, les élèves qui se trouvent en ce moment en terminale sont une majorité à demander une orientation en université. Cela dépasse la moitié dans la filière littéraire avec 61 %, on tombe à 42 % en ES et 34 % en S.