La campagne des élections européennes se poursuit. Parlera-t-on d’Europe ? On le verra dans le mois qui nous sépare du scrutin. Au-delà des programmes, la campagne en France et ailleurs, justifie-t-elle que l’on s’inquiète pour le sort de Strasbourg ?
Au regard des forces en présence dans les autres pays d’Europe, on mesure que la bataille du siège du Parlement Européen entre Bruxelles et Strasbourg pourrait effectivement reprendre de plus belle au lendemain du scrutin.
La campagne française est effectivement observée de près par les anti-Strasbourg. Certains ont déjà noté que les « Français » aiment tellement Strasbourg que sa place dans la campagne française, certes régionalisée, est particulièrement faible.
Le Modem se réunit ainsi à Metz et si Martine Aubry a choisi Strasbourg pour tenir au moins un meeting, qu’en sera-t-il des autres formations ?
Le temps des grandes messes est passée mais tout cela sera utilisé par celles et ceux qui veulent rapatrier les institutions à Bruxelles.
Pendant ce temps, certains réfléchissent également aux compensations potentielles qui pourraient faire avaler la pilule aux Alsaciens et aux Français. Voilà pourquoi on entend certaines voix proposer que la ville devienne capitale de l’Europe de la Défense.
Symbole de la réconciliation franco-allemande confortée par la tenue du sommet de l’OTAN, siège de l’Eurocorps et sur le point d’accueillir un bataillon franco-allemand à Illkirch-Graffenstaden, la capitale alsacienne aurait le profil idéal. Encore faudrait-il que cette Europe de la Défense voit le jour ! Ce qui est, avouons-le, un autre débat
On rappellera donc en guise de conclusion et par avance, que les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites. Homme averti en vaut deux. L’engagement pour Strasbourg est donc plus que capital.
STB
Note
On lira sur ce sujet deux récents articles
La bataille de Strasbourg a commencé ( La Tribune)
Cohn-Bendit veut que le Parlement européen ne siège qu'à Bruxelles (France 24)