La malédiction (”the curse”) – Partie Un (2007)

Publié le 01 mai 2009 par Theguywhisperer

Aujourd’hui marque le début d’un nouveau mois. Celui de ma fête.

Si vous pensez que ceci est un article narcissique sur une fille qui veut simplement attirer l’attention elle, vous avez tort.

Parce que mon anniversaire, depuis longtemps, est frappé d’une malédiction qui réveille en moi, année après année, des instincts hostiles. En fait, il se produit à chaque fois un dénouement indésirable que j’ai baptisé avec le temps “The Curse”. Comme en 2007.

Le plan était parfait: souper dans une resto Apportez votre vin (”y’a que ça de vrai!”, comme dirait mon ami) délicieux et défoulement du déhanchement ensuite. Arrivée au restaurant, j’étais déjà heureuse; tous mes amis étaient venus, de toutes mes cliques différentes, et tous s’entendaient merveilleusement bien autour de la table.

Deux bouteilles de vin plus tard (que nous buvions à trois, ce qui est très, très peu pour ma moitié québécoise immunisée à l’alcool qui a grandi près d’un lac), on se faisait mettre dehors du resto (on était une vingtaine,  et on n’avait pas remarqué qu’il ne restait que nous dans la place). Alors, on saute (presque) tous dans quelques taxis, direction Ozone Laurier (le bar du Mal).

Arrivés au bar, mon ami V. (un personnage principal récurrent de retour pour le récit de 2008, qui viendra éventuellement), me paie un rhum and coke, que je ne m’empresse pas trop de boire (j’aime pas le coke). Je fais un petit tour du bar, je reviens, je danse un peu, je dépose mon rhum and coke et je pars à la recherche de mes amies aux toilettes (les filles, ça se déplace en meute pour la salle de bain, que voulez-vous).

De retour de la salle de bain, je reprends mon un verre de rhum and coke, et je le finis, aidée par un ami. Comme il n’y avait pas beaucoup de monde au bar, mon frère me demande si je veux déménager la troupe sur Grande-Allée. Je réponds oui. 

À partir d’ici, on m’a raconté les faits, parce que c’est mon dernier souvenir.

Eh oui! Apparemment, il ne faut pas laisser ses verres sans surveillance. La raison du dénouement est encore mitigée; est-ce que j’ai repris mon verre dans lequel on avait mis du GHB, ou est-ce que j’ai pris le verre de quelqu’un d’autre?

(Je crois sérieusement que la première option est impossible, considérant la présence d’un stampede de footballeurs autour de moi au bar.)

M’enfin. On m’a emmené au Dagobert, où je suis apparemment disparue aux toilettes (j’ai un vague souvenir de ça). Ensuite, je me suis mise à harceler mon ami (le personnage principal récurrent de ‘taleur) sexuellement (façon de parler… disons que j’étais pas normale). C’était plate au bar, alors ils m’ont emmené à l’Ozone G-A. C’est à peu près à ce moment que mon frère a commencé à employer le terme “face de Ewok” pour évoquer mes yeux dénués de raison et mon visage anormal.

Parenthèse. À l’Ozone, sur Grande-Allée, il y a une salle de bain mixte. Je n’y ai mis les pieds qu’une fois, parce que cette pièce m’a toujours royalement répugnée. Les gars font pipi devant les filles, c’est dégueu. Fin de la parenthèse.

Je suis donc disparu pendant quelques instants. C’est mon frère qui m’a finalement retrouvé dans les toilettes mixtes. qui m’ont ô combien écoeurée depuis qu’elles existent. Il a vu mes pieds dépasser de la porte d’une toilette verrouillée, alors il a cogné sans arrêtdedans  jusqu’à ce que je l’ouvre.

J’étais accroupie devant la cuvette, la tête SUR la porcelaine (oui oui, la porcelaine d’une toilette de bar dans laquelle les gars chauds sont admis, eux qui sont déjà réputés pour avoir peu de visou à jeûn). Sa première réaction a donc été de me hurler de me relever la tête, une action par laquelle je répondis en levant doucement mes mains de ma porcelaine, sans bouger la tête une seconde.

Petit frère m’a pris sur son dos et m’a déposé en haut de l’escalier de secours, le temps d’aller chercher les autres et les informer de mon incapacité. Escaliers de secours, d’ailleurs, que j’ai entrepris de descendre moi-même et que j’ai partiellement déboulés. Éventuellement, mon frère a repris sa poche de patate de soeur pour la déposer dans la ruelle près du Dag, histoire que ma maman vienne me chercher (dans le Larousse, il y a cette phrase à côté du mot “pathétique”).

Avoir été dans un film, ça aurait été la scène finale: tous mes amis, de toutes mes cliques différentes, qui se connaissaient pas nécessairement, se sont alors réunis près de mon cadavre pour attendre ma maman. Douze personnes qui me regardaient, l’air déçu, fêter mon anniversaire en grand.

Fait saillant: il y avait un arbuste à côté de moi, dans lequel je décrochais des feuilles dans le but de les manger. Quand on me les enlevait, je hurlais pour les ravoir. Je voulais les manger, mes feuilles. (Parlez-en au papa de Caro, qui en parle encore).

Anyway. C’était ça, ma fête, en 2007. Si vous pensez que c’est too much, attendez que je vous raconte celle de 2008. Vous allez ca-po-ter. À lire bientôt! Soupir garanti.

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