Sur les touches du qwerty

Publié le 08 mai 2009 par Christophe Benavent

Les technologies, définitivement, se se limitent pas à des arrangements matériels qui associant l'eau et le feu, l'électron et la mécanique, produisent des objets qui nous sont utiles.
C'est autour d'une technologie, les touches du clavier, que l'économie de la connaissance s'est développée au sens propre, puisque le clavier est l'interface essentielle de l'industrie de l'écriture, de l'édition et de sa renaissance informatique, mais aussi cet objet qui a permis de penser une part de l'économie de l'information, et d'établir le standard comme un objet essentiel de l'économie. Le texte de Paul A. David, ‘Understanding the Economics of QWERTY: the Necessity of History’, in W. N. Parker (ed.), Economic History and the Modern Economist
(1986) en étant une clé essentielle.
Un commentaire de Robert Schiff que nous découvrons en éclaire la génèse, et souligne un point de méthode essentielle : la micro-histoire, l'histoire locale au sens de Foucauld, éclaire l'importance de la contingence. Une autre rencontre sur ce clavier, une note poétique de Cécile Portier.
Voilà qui invite à faire une collection d'objets. Si chaque histoire est unique, en ce qu'elle est irrversible, elles se croisent, militant pour que la bonne méthode pour les étudier s'appuie sur la mécanique du hasard et de l'indépendance, multipliant les possible. La grande histoire c'est que des millions de contingences se percutent, et curieusement s'hiérarchisent, se structurent, se configurent en mouvements plus réguliers.