L'économie américaine a détruit 539 000 emplois le mois dernier, soit moins qu'attendu aux alentours de - 600 000, et sous les - 699 000 enregistrés en mars (révisé de - 663
000 en 1ère estimation)
C'est le meilleur chiffre en 5 mois qui confirme l'orientation un peu plus réconfortante des chiffres communiqués avant hier via l'enquête ADP.
La réduction est surtout sensible dans le secteur des services avec une baisse de 30 % des destructions. Le
secteur industriel voit les siennes reculer de 15 %.
L'amélioration est là mais elle bénéficie, pour près de la moitié, de l'accroissement considérable des emplois déclarés par le gouvernement, soit 72 000 créations de postes contre un solde de
zéro sur les 5 mois précédents.
→ Sans ces créations dans le secteur public, le mois d'avril ressortait sur un 6 ème mois d'affilée au-delà de la barre des - 600 000. L'amélioration est donc à relativiser quelque
peu en ce qui concerne le secteur privé.
Le taux de chômage s'élève à 8,9 % comme anticipé après 8,5 % le mois précédent, soit un record depuis 1983 et un niveau
équivalent au pic atteint lors de la récession du milieu des années 70. Les récessions commencent sur des creux et finissent sur des pics de taux de chômage...
Après le temps d'arrêt marqué par le secteur bancaire avant la publication des stress tests hier soir après bourse,
l'indice sectoriel des banques reprend sa marche en avant vers les 45 et sa moyenne mobile long terme à 200 jours (en rouge, 3 ème graphique) Ce sont près de 150 % repris sur les plus bas et
un rebond largement mené par les valeurs "massacrées".
Au chapitre des massacres toujours, les bancaires italiennes permettent à la bourse de Milan de réaliser un
gain de + 3,25 % portant à 58 % la progression totale depuis les plus bas enregistrés le 9 mars dernier (à replacer dans un contexte de pertes totales de 70 % au plus bas depuis les
plus hauts de 2007 - sur 2 ans Milan perd encore plus de 50 % en dépit de ce rebond très prononcé)
Après ses résultats décevants parus hier, Société Générale par contre ne bénéficie pas du mouvement et finit stable sur la séance à 39,48 €.
Le CAC 40 progresse de + 1,88 % à 3 312,59 points. Le Dow Jones gagne 1,95 % à 5 874,65 points.
Si le CAC 40 progresse de près de 5 %, pour cette 9 ème semaine inédite de hausse d'affilée, la bourse de Francfort (avec sa petite longueur d'avance assez fréquente en Europe) est le
lieu d'un combat long/short (acheteurs/vendeurs) sur la moyenne mobile à 200 jours où les vendeurs reprennent quelque peu la main devant des acheteurs moins confiants et plus prompts à
prendre leurs bénéfices, le tout synthétisé graphiquement par cette petite série de top tail on ne peut plus expressive.
Au-delà, le rapport de force est susceptible de s'inverser, les vendeurs à découvert ayant tendance à couper leurs positions alors que les acheteurs verraient leurs rangs s'étoffer. Nul ne sait
bien sûr si le DAX30 passera cette résistance, mais le graphe nous indique où se situe le point d'élévation des probabilités pour la continuation haussière.
En cas de passage, l'objectif théorique potentiel se situe à 5250/5300 avec un effet d'entraînement possible sur les autres places.
Sous 4 800 et a fortiori sous la MM20, le nombre d'acheteurs tentés de prendre leurs bénéfices après un tel parcours augmenterait à l'inverse avec de fortes probabilités. A
suivre.