"Nous avons décidé, pendant que la négociation se poursuit - et elle doit s'amplifier - de nous préparer à des sanctions éventuelles en dehors des sanctions de l'ONU, qui seraient des sanctions européennes", a confirmé Bernard Kouchner. "Nos amis allemands l'ont proposé", a-t-il ajouté, en précisant qu'il s'agirait de "sanctions économiques à propos des circuits financiers".
Le chef de la diplomatie française a par ailleurs indiqué que le gouvernement a demandé à "un certain nombre" de grandes entreprises françaises de ne pas répondre aux appels d'offre en Iran en raison de la crise avec Téhéran. "C'est une manière de signifier (à l'Iran) que nous sommes sérieux", a-t-il indiqué. "On n'interdit pas aux entreprises de soumissionner. On leur a conseillé de ne pas le faire. Ce sont des entreprises privées. Mais je crois que ça a été entendu", a-t-il poursuivi.
Le dossier des sanctions contre l'Iran, avec la perspective d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité instituant de nouvelles mesures contre Téhéran, sera au centre de visites de M. Kouchner à Moscou lundi et mardi, puis à Washington en fin de semaine.
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