Cette vie telle un compte à rebours, défile
A toute vitesse, mais la tristesse rend lourd chaque seconde
Les rêves tournent en cauchemars sans recours et s’y faufilent
Les affres de ces conflits qui démarrent lors de haines fécondes
Gémissements et grincements de dents à l’écoute du passé
Le crépitement du temps qui s’effrite, ce futur menacé
Les coeurs lassés des pincements se déroutent et s’éloignent
Ces sentiments balafrés, meurent d’une maladie que rien ne soigne
Aux soirs des hivers cernés par le désespoir omniprésent
Ce greffent les coups d’un destin qui ne laisse voir que son présent
Ces rêves que j’entends, entrevois, par instants sacrés
Ne sont qu’images émiettées au flot d’un convois d’âmes massacrées
Éventrées par l’horloge d’une vie au terme qu’on ne peut reporter
Emportées par la mort, fauchées sans préavis, vers la tombe déportées
Transporté dans ce bonheur, dans l’euphorie, j’essaie d’oublier
Escorté par ce carré de douceurs, loin des furies, je baisse mon bouclier
Puis-je seulement avoir confiance ? Quand j’y pense je souris, je fût trahis
Maintes fois surpris, pourtant ma conscience s’assoupie, mes yeux ébahis
Ce rêve est-il le bon ? J’invoque mon Créateur pour qu’il le soit
Déguste cette époque de saveur, royaume dont je suis roi
Ces légères secondes de chaleur, ces joyaux me réjouissant
Saisissant monde nouveau, loin du malheur, un soleil éblouissant