Près de la moitié des dix plus grandes villes de France ont pris l’initiative de filmer leurs conseils municipaux comme Paris, Marseille, Nice, Bordeaux et Lille. Certaines s’y sont mises dès 2001.
Pour ou contre ?
La transparence des débats est le plus souvent mise en avant par les partisans
de la retransmission des conseils municipaux sur les sites internet des
collectivités. Les opposants dénoncent au contraire le risque de
théâtralisation des attitudes des élus, à l’instar des députés lors des
questions posées au gouvernement le mercredi, et diffusées sur France 3 en
direct.
Les dérives sont également possible. On se souvient du conseil municipal
d’Asnières où, pour se faire entendre, certains élus sont venus équipés de
mégaphones. Les
vidéos circulent depuis sur dailymotion avec un certain succès, mais
ont quelque peu décrédibilisé l’instance.
Interdire l’enregistrement d’un conseil est… illégal
Interrogé en octobre 2008 par un député sur la question, le ministère a répondu
de manière catégorique qu’il était illégal pour un maire de procéder à
l'interdiction d'un tel enregistrement « dès lors que les modalités de
l'enregistrement ne sont pas de nature à troubler le bon ordre des travaux de
l'assemblée communale » (voir la
réponse). La diffusion ensuite sur un site internet n’est pas proscrite non
plus.
La situation en Haute-Vienne ?
En mars 2008 le conseil général de la Haute-Vienne innovait en proposant en
temps réel sur son site internet la vidéo de la séance d’installation de la
nouvelle assemblée départementale. Mais depuis, la collectivité n'a pas
récidivé.
A Limoges, où les conseils ne sont pas filmés, la vidéo aurait l’avantage de
remédier au problème de place pour le public dus à l’étroite configuration de
la salle du conseil municipal. Avis donc aux vidéastes amateurs...
En revanche, il est fort probable que les repas d'après-conseils, organisés non loin de la salle du conseil municipal, et qui rassemblent conseillers municipaux et journalistes, ne pourront pas être filmés (même s'ils ne sont pas dénués d'intérêts...).