Justement, ce sont ces derniers qui ouvrent le concert. Et si je n'ai jamais été vraiment conquis par leur musique, le concert d'hier n'a rien arrangé. Il n'a rien aggravé non plus, ce ci dit. Je trouve juste que le groupe manque de charisme, et que les influences sont un peu trop visibles tout au long du set, et sans être insupportable (loin de là), cela reste un peu décevant, le devoir un peu trop clean de bons élèves dans la moyenne.
Le MySpace de Good Old Days
Les Parisiens d'Exsonvaldès prennent la relève, et le changement est brutal. Changement de prestance (le groupe parisien est bien plus ancien aussi), changement d'influences (pop anglaise des années 80 au programme, romantisme et murs de guitares peuvent faire bon ménage), et surtout, des compositions hyper bien foutues ! Jamais racoleuses, malgré une efficacité indéniable, le son plus musclé du live apporte une couleur de plus à la palette d'Exsonvaldès : "Lali", "Everything I See", "Going Away" ou "A Day Like Today" sont autant de compositions qui prennent aux tripes, tout en sachant rester belles et aériennes. On ressent l'influence des Smiths, du courant shoegazing et, plus proches de nous (et d'eux), cela rappelle fort agréablement Go Go Charlton, eux aussi Parisiens et la tête dans les années 80 d'outre-Manche. Bref, le bien que j'entendais à leur propos a été confirmé à 100% !
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Le MySpace de Exsonvaldès
Et enfin, il restait The Bishops à faire leur entrée. Ils sont trois, dont les deux frères Bishop et leur batteur. Ils sont très drôles à voir sur scène : on dirait des Playmobil modèle Beatles, costard de rigueur, avec la coupe qui va bien. Mais le chanteur, Mike, est une pile électrique, souriant à tout va et gigotant comme un beau diable, du haut de son 1m50 sous la toise. Et le groupe avait ainsi la locomotive idoine pour enfiler les perles pop et rock à l'anglaise, qu'il serait trop long de tous énumérer. Mais quel plaisir à l'écoute de "If You Leave Today", "City Lights", "Wandering By", "Can't Stand It Anymore" : ah, ça c'est sûr, rien de neuf sous le ciel de ces jeunes Londoniens, mais juste un talent mélodique jamais pris à défaut, une joie communicative et une énergie qui semble ne jamais quitter Mike. Les chansons oscillent entre 2 et 3 minutes, maximum, et sont presque toutes sur le modèle couplet-refrain-couplet-refrain-break. Mais franchement, l'intérêt de The Bishops n'est pas de révolutionner la musique, mais plutôt d'exécuter à la perfection d'excellentes chansons, mélodiques et pop, juteuses comme des oranges en plein été (phrase la plus nulle de ma carrière, je la laisse donc). Pas un grand groupe, mais un groupe qui donne le sourire et a fait de la mélodie son cheval de bataille : excellent !
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