Après déjeuner, nous filons (1h30 de route) à la Dune du Pyla. Un immense parking est payant en saison (3.05€ la journée et 2.30€ l'heure). Prévoyez un coupe-vent car le site est assez balayé par les vents d'Ouest venant de l'Océan.
Au pied de la dune, plusieurs snacks, crêperies, restaurations rapides et boutiques de souvenirs se succèdent dans des petits chalets aux tuiles d'écorces de pin.
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La dune du pyla est la plus haute dune d'Europe, elle est en mouvement constant, atteignant 107m de haut sur 3000 de long et 500 de large! Une fois, en haut le panorama à 360° laisse sans voix :
(Banc d'Arguin, Océan Atlantique, Bassin d'Arcachon et forêt landaise).
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Entre 0 et 15m, on compte 7 paléosols horizontaux
- les 3 premiers paléosols sont marqués par des souches d'arbres et datent de l'âge de Bronze
- la 4ème strate date de l'âge de Fer et se compose de fragments d'augets
- les 3 niveaux suivants correspondent à des fonds d'étangs
Enfin, entre 20m et le sommet de la dune : apports de sable plus importants recouverts par une forêt de pins détruite par un incendie au XIIs avant d'être recouverte par des dunes barkanes qui atteignent 80m!
En 1860, la dune atteint 115m, elle tend à rapetisser en hauteur mais gagne en longueur!
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Les racines des pins peuvent descendre jusqu'à 7m, c'est pour cette raison qu'ils ont été choisi aux XVIIIs pour fixer les dunes.
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On redescend après en avoir profité pendant 2h; compter plus si vous voulez parcourir les 3km de la dune!!!
Le Bassin d'Arcachon couvre 25 000ha et 10 communes se le partagent :
Arcachon
Andernos-les-Bains
Audenge
Arès
Gujan-Mestras
Lège-Cap Ferret
La Teste-de-Buch
Lanton
Le Teich
Biganos
Le tour du bassin peut se faire en voiture - environ 60km. De nombreuses pistes cyclables ont été aménagées et il est très facile de louer un vélo pour la journée.
On reprend la route via Arcachon, le Moulleau (très résidentiel) et Gujan-Mestras, réputé pour ses 7 ports ostréïcoles!
Saviez-vous que la saveur des huîtres du Bassin dépend de leur orientation? Partout, vous rencontrerez des propositions de dégustation/vente.
Chacune des 4 zones d’élevage a ses particularités gustatives propres.
Huîtres du Banc d’Arguin : mélange de saveurs marines, de notes sucrées et lactées.
Huîtres de l’Île aux oiseaux : arômes végétaux et minéraux
Huîtres du Cap Ferret : palette d’arômes rappelant à la fois les légumes frais et les agrumes.
Huîtres du Grand Banc : saveurs de fruits blancs et de noisettes grillées…
Dès le IVs, les Romains importaient la fameuse huître plate appelée Gravette (ostrea-edulis) au-delà des Alpes et son engouement s'est renforcé tout au long des XVI-XVII-XVIIIs. Cette espèce sauvage est alors sur-récoltée et sa disparition se profilant, le Parlement décida alors en 1750 de suspendre la pêche durant 3 ans, puis suivit une période de réglementations mais rien n'y fît. La situation s'aggrava jusqu'à ce qu'il soit ordonné la création de concessions. Dès 1852, les hommes domestiquèrent ce coquillage et l'élevèrent dans des parcs à huîtres.
L'Empereur Napoléon III se fît même octroyer une concession! Ces concessions furent alors plutôt des zones de stockage d'huîtres prélevées sur des gisements naturels où l'on espère qu'elle se reproduiront. C'est grâce au naturaliste Costes et au maçon Michelet que le mot "élevage" prendra alors toute sa signification : Costes imagina en 1859 le "collecteur" (constitué à l'époque de tuiles, l'huître jeune s'y fixe bien, s'y développe mais reste difficile à l'en détacher). Jean Michelet inventa alors, en 1865, la technique dite du "chaulage" (il enduit les tuiles avec un mélange de chaux et de sable. Le "détroquage" (la séparation de l'huître de la tuile) se fait ainsi sans problème.
En 1868, le capitaine d'un navire portugais -pris dans une violente tempête- décide de jeter sa cargaison par-dessus bord, des huîtres creuses portugaises (crassostera angulata) qu'il juge avariées en raison du retard pris. Pourtant, certains de ces mollusques avaient survécu et se sont répandus le long du littoral girondin, colonisant en quelques années le Bassin d'Arcachon. En 1920, une maladie décime des parcs de Gravette laissant la place à la Portugaise, aux rendements nettement supérieurs. Mais en 1970, une épizootie fulgurante détruisit en moins de 2 ans les huîtres portugaises. Au bord de la faillite, la filière décida d'importer en masse une variété d'huîtres creuses du Japon, la crassostera gigas. Au bout de plusieurs années d'effort, l'ostréiculture du Bassin fut sauvée. La " Japonaise " est de nos jours la seule huître élevée même s'il reste encore quelques Gravettes qui subsistent à l'état sauvage.
Avec 400 entreprises artisanales employant plus de 1000 personnes, l'élevage et le commerce d'huître constituent l'un des piliers de l'économie d'Arcachon et du Bassin. On recense 550 concessions, représentant une surface de 824 ha de parcs en mer. La production moyenne annuelle tourne autour de 10.000 à 13.000 T (soit 7% de la production nationale, la 1ère d'Europe). En outre, par la qualité de ses eaux et de son climat, le Bassin est le premier producteur national de naissains. Il fournit 50% du naissain utilisé par les autres régions ostréicoles françaises.
Les vrais connaisseurs la dégustent crue et nature mais, autour du Bassin, on la savoure volontiers accompagnée de petites saucisses grillées avec du vin blanc ou rouge.
Ce soir, nous repartons dîner dans Arcachon, à la pizzeria-brasserie Le Bistrot, nous souhaitions dîner à la pizzeria Jehenne mais c'était complet -mieux vaut réserver! Pizzas généreuses, salades garnies, dessert décevant -crumble du jour pêche-poire fait avec des fruits au sirop!!!Service sans sourire et un peu non-chalant.