Nous continuons notre route pendant trois jours, en passant des paysages côtiers, aux routes montagneuses escarpées, aux étendues de pâtures, jusqu’aux fiords du nord de l’île, les Marlborough Sound. La côte est taillée comme de la dentelle. On ne sait jamais si l’étendue d’eau que nous longeons est un lac, ou la mer. Les aires des campements que nous trouvons sont toujours très paisibles et le plus souvent au bord de l’eau. Nous avons de la chance, le soleil ne nous quitte pas, jusqu’à mercredi ou il pleut des cordes.
Nous anticipons notre traversée d’une journée vers l’île du nord. Nous embarquons en début de soirée à Picton, une petite ville portuaire sans le moindre intérêt à part ses pubs. Nous nous éloignons doucement du port et nous commençons à compter les premiers malades. Fières d’être encore debout nous nous offrons une petite bière en ricanant, ‘on va leur montrer comment on contre-gite nous!’. Nous ne la finirons pas. Passé l’abris des fiords, le gros ferry se cabre d’avant en arrière, dans un long roulis. Les gerbes d’eau viennent s’écraser sur les fenêtre du troisième pont. Dehors, c’est le noir complet, on ne peut pas lutter. On est secoué dans une boite de conserve géante. Nathalie disparait rapidement. Elle sortira des toilettes une fois le bateau amarré, blanche comme un linge pour retrouver Rémi agrippant son fauteuil tout en serrant les dents. Et dire qu’en temps normal c’est idéal pour faire des photos.
Epuisés, nous sortons rapidement de Wellington pour trouver un endroit plat pour y poser notre Van. N’importe où, pourvu que nous dormions.
Le lendemain, un peu plus frais, nous retournons à Wellington pour visiter cette charmante petite ville. Le matin nous visitons Té Papa, le musée d’histoire de la Nouvelle Zélande. Nous voyons nos premiers kiwis, mais empaillés, dommage. Encore une fois, nous apprécions, la qualité et la richesse du musée. En plus c’est gratuit. Ils sont fort ces kiwis. Nous arpentons ensuite la rue principale, Cuba St, pour nous offrir un bon déjeuner. Sans surprise, cette ville est très Anglos saxonne. Pub, mini-jupes, fish’n‘ships, musique, tout y est.
Nous quittons la ville en fin de journée pour trouver un campement, et nous reposer avant d’attaquer la longue route vers les volcans du centre, le Tongariro National Park.
Nous y sommes ce soir, et il pleut. La météo des jours à venir ne sont pas plus prometteurs. Nos derniers jours avant l’Amérique du sud le 14, seront humides.