En 1819, Anton Diabelli, compositeur et éditeur demande aux plus grands musiciens de son époque de composer une variation de sa composition. Beethoven reçoit la proposition, et trouve la mélodie sans intérêt. Il la laisse de côté, ayant plus urgent à faire. N'empêche, de temps en temps, il s'amuse à faire quelques variations sur ce thème, histoire de se distraire. Si bien qu'en 1823, il en arrive à 33 variations, qui seront jouées en concert la même année.
C'est un bonheur de voir comment Beethoven manipule, restructure, transforme ... et sublime totalement la valse originelle dont il ne reste vraiment pas grand chose à la fin. A la place, une musique d'une originalité totale, libre, parfois moqueuse (en tout cas malicieuse), et complètement en dehors des canons de l'époque. Cela ressemble plus à de l'improvisation qu'à de la musique écrite (ceci dit, c'est totalement beethovenien, comme pratique : il improvisait au piano, puis notait de mémoire tout ce qu'il venait de jouer).
Enfin bref, c'est à écouter absolument : l'un des momuments de la musique mondiale !
J'aurais bien voulu vous faire écouter la version de Serkin, mais elle n'est pas disponible. La plus proche que j'ai trouvée est celle d'Askenazy, très proche en esprit.
Ca se passe ICI.
Je rappelle que pour en profiter, il faut s'enregistrer sur MusicMe. C'est rapide et gratuit.
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