Le 13 mai 2009, le Pape sera de passage en Cisjordanie. Il fera même une étape au camp de réfugiés d'Aïda. L'arrivée de Benoît XVI est très attendue par les Palestiniens. Même s'ils ne croient pas à un miracle, ils souhaitent jouer au mieux de la médiatisation que va leur apporter ce déplacement papal.
De façon très pragmatique, les réfugiés veulent tout faire pour que le Pape soit photographié ou filmé avec, en toile de fond, le mur construit par Israël afin de se protéger du terrorisme. Il s'agit de dénoncer la création de cette clôture de sécurité qui étouffe les territoires de Cisjordanie.
Peu éloigné de la ville de Bethléem, le camp d'Aïda compte 4 600 réfugiés palestiniens venus là à la suite de la destruction de 43 villages en 1948, lors de la création de l'état d'Israël.
Au départ, le comité d'accueil avait souhaité ériger une estrade pour le Pape placée immédiatement dos au mus construit par Israël. Mais le Vatican ainsi que l'Autorité palestinienne se sont opposés à ce projet. Désormais, le Pape s'exprimera dans la cour d'une école, toujours à proximité du mur néanmoins. Ce dernier sera clairement visible : la tribune sera élevée afin que l'on voie cette ligne de séparation.