Be-Bop-A-Lula

Publié le 08 mai 2009 par Jeanyvessecheresse

Alan Vega, celui qui formait jadis « Suicide » avec Martin Rev, est de retour à Lyon. Pas un passage, comme celui lors des « Nuits Sonores » il y a trois ou quatre ans à l’occasion d’un show on va dire étonnant (pour être sympathique), mais bien pour une rétrospective au Musée d’Art Contemporain. En effet, même si la chose s’est perdue dans la légende du rock, Alan Vega n’est pas seulement ce destructeur haut en couleur du rockabilly synthétique, c’est aussi un artiste plasticien qui avec « the project of living artists » écuma l’underground new-yorkais des années soixante-dix. Le musicien allumé avait donc connu avec ses sculptures de lumière une certaine notoriété balayée par sa forte présence médiatique acquise plus tard dans le rock.

C’est donc vendredi prochain 15 mai qu’ « Infinite mercy » l’exposition qui lui est consacrée au MAC de Lyon sera inaugurée. Cette rétrospective sera visible jusqu’au 2 août ce qui donnera à nos amis d’ailleurs le temps nécessaire pour faire le voyage de Lyon afin d’aller à la rencontre de l’œuvre plastique de celui que le public français ne connaît souvent que pour sa cover de « Be-Bop-A-Lula ».

Ceux qui suivent Alan Vega depuis quelques décennies savent très bien que pour lui l’activité musicale était secondaire. Même au plus haut de la notoriété, Vega aimait souvent dire qu’il était avant tout un sculpteur. Malgré ses œuvres de néon, ses sculptures lumière saluées en 2002 pour son « Collision Drive » à la galerie Jeffrey Deitch de Soho, Vega demeure pour nous un artiste à découvrir. L’initiative du MAC de Lyon de confier à Mathieu Copeland les manettes de cette rétrospective est donc à saluer. D’ici quelques jours nous en saurons beaucoup plus sur un plasticien qui a toujours fait de la lumière…