Quand on a un leader qui est remplacé par un manager et que c’est une autre personne, je crois que le changement est moins radical, la problématique se pose quand la même personne change de position. Du coup c’est toute l’équipe qui change. Un point positif, car il y en a aussi, c’est que tout le monde est plus organisé et que les rôles sont plus définis. Il est plus difficile de sortir de ses responsabilités et le pouvoir qu’on a pu acquérir auparavant est plus installé. On va peaufiner les chiffres et mettre plus d’analyse dans les projets.
Mais sinon, la motivation diminue, l’intérêt de la tâche diminue, l’énergie que dégageait ne leader n’est plus là. La vision n’est plus là et chacun est plus perdu et moins engagé dans ce qu’il fait. Les employés sont plus des clones et des exécutants que des moteurs. On ne participe plus autant, on ne propose plus de solutions, on exécute.
Ceci explique certainement beaucoup des comportements qu’ont les employés d’une entreprise rachetée. Le leader devient alors un manager, partie prenante d’une plus large organisation, qui a des comptes à rendre plus précis et qui va s’occuper plus de politique que de produit.
Je crois que la dynamique pourrait ne pas être perdue si on cherche à comprendre pourquoi un projet a eu du succès. On n’a pas toujours la baraka deux fois. Si ça a marché c’est aussi pour une raison et en changeant les éléments humain ne certifie pas que la baraka sera là une deuxième fois. La force d’un projet c’est avant tout l’implication de l’équipe, la vision, le partage des idées et une énergie.