Cette nuit, je suis rentrée chez moi à près de 2 heures du matin (oh, c'est pas bien !). En plein centre de Tours, une chouette hulotte hululait à tue-tête, outrée par tant de silence. C'était chose courante dans ma campagne, mais en pleine ville, ça ne m'était encore jamais arrivé. Aucun frisson, pas comme dans les films. J'adore entendre ce cri nocturne, pénétrant, surtout avec la pleine lune du moment. Dans les rues assoupies, une chaleur m'enveloppait, émanant du sol et des murs qui semblaient la troquer contre la fraîcheur de la nuit. Le hululement, ça m'a rappelé les ouh-ouh repris en coeur par le public au concert de La Grande Sophie, sur La Valse des adieux, entonnée à la fin du concert. Avec une telle force qu'elle a fini par revenir alors qu'une partie des spectateurs avait déjà mis les bouts. Là, pour le coup, ça m'a donné des frissons. Je me suis rapprochée de la scène, à quelques mètres de la chanteuse et de sa grâce féline, longs cheveux bruns souples, jolie robe noire sans manche, et beaucoup de chien. Le genre de quarantenaire rock'n'roll avec qui je discuterais bien le bout d'gras en me grisant avec du pétillant. Du blanc de noir, ça lui irait bien, tiens ! Noir comme sa tenue, ses cheveux, blanc comme son sourire lumineux. Allez, tchin ma Grande !
Photo : Blanc sur noir ou noir sur blanc ? Qu'importe : pas à pas, tout fout l'camp !