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Musique, vidéo : la fin de la vente au détail, par Clémentine Gallot

Publié le 07 mai 2009 par Jérémy Dumont

Musique, vidéo : la fin de la vente au détail, par Clémentine Gallot

Qui achète encore des CD aujourd’hui ? et des DVD ? A New York, le prix des loyers, l’économie en miettes et la crise du marché du disque combinés à l’emprise galopante d’Internet sonnent le glas des magasins de disques et de vidéo. On sait où se rendre, en attendant mieux : sur le Web.

Les Etats-Unis, en pleine crise financière, voient fermer un à un les magasins de CD et de DVD. C’est la fin d’une époque, celle de la vente au détail, pour un marché en berne. A New York, comme dans d’autres grandes villes américaines, l’industrie du disque et de la vidéo est serieusement saignée à blanc depuis quelques mois. Cette lente hécatombe a commencé avec la fermeture de Tower Records : le géant anglais, installé à downtown, qui a fait faillite en 2006. Depuis, les cessations se multiplient avec la fermeture symbolique au mois d’avril de l’immense Virgin Megastore de Times Square, épicentre de l’entertainment, pour être bientôt remplacé par la chaîne de vêtements Forever21. Et déjà on sait que le dernier Virgin de New York (celui de Union Square) devrait fermer fin mai ou début juin, après celui de San Franciso. Les succursales de la chaîne britannique appartiennent en effet à la société immobilière Vornado and Related, qui souhaitait se débarrasser de son locataire afin d’augmenter ses profits. Le magasin d’électronique, de musique et de DVD Circuit City a suivi Virgin en même temps que la boutique préférée des new-yorkais, l’indépendant Kim’s Video (relocalisé … en Sicile). Il accusait entre autre, le service Netflix de location de DVD, d’être responsable de la baisse de ses ventes.

Baisse de 18,6%

Difficile, dans le contexte actuel, de rester rentables pour les chaînes de magasins mais aussi les autres petits commerces. Ces fermetures sont à mettre en rapport avec les derniers chiffres édifiants du marché du disque. Ils expliquent en partie ces nouvelles pratiques et la baisse de la consommation (payante) qui en découle logiquement. On a d’abord enregistré une baisse de 15% des ventes de DVD aux Etats-Unis au premier trimestre 2009. Sans surprise, selon des chiffres communiqués hier par la International Federation of the Phonographic Industry (IFPI), les ventes de musique en Amérique du Nord se sont également effondrées en 2008 avec une baisse de 18,6% (soit 4,98 milliards de dollars de chiffre d’affaires). La faute aux ventes de disques qui ont diminué d’un tiers (pour un total de 3,14 milliards de dollars).
Les clients se rabattent ainsi sur les boutiques spécialisées de CD ou de vinyles qui vivotent encore, et sur d’autres formats et contenus dématérialisés disponibles sur iTunes et autres AmazonMp3, par ordinateur ou téléphonie mobile. Avec 2,7 milliards de dollars, le chiffre d’affaires total de la musique en ligne progresse (CD et fichiers), selon AccuStream iMedia Research. Même si moins d’internautes en ont acheté - 58% contre 65%, selon l’institut américain NPD - et, selon comScore cette fois, les ventes de musique et de films en ligne (y compris CD et DVD) auraient diminué de 23% en 2008, par rapport à l’année précédente.

Auteur : Clémentine Gallot
Source : electronlibre.info
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / expression


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