C’est un opuscule signé par Thomas Piketty et Antoine Bozio qui s’appelle :
POUR UN NOUVEAU SYSTÈME DE RETRAITE
et que vous pouvez consulter en cliquant ici.
Grosso modo ils ont réinventé le système AGIRC-ARRCO, mais avec une garantie apportée par les contribuables (dénommés "Etat") et ils reconnaissent que ce nouveau régime généralisé sera très pénalisant pour les fonctionnaires (et régimes spéciaux) puisque tout le mode sera passé à la même moulinette.
Donc chapeau pour ce dernier point qui est assez hérétique pour un responsable économique du PS. Mais à part ça, c’est bourré d’approximations qui feraient que les auteurs seraient recalés à un master d’actuariat. Le tableau en haut de la page 50 résume parfaitement la simplification extrême et biaisée de leur argumentation.
Ce qui m’intéressait dans ma recherche, c’était le traitement des conjoints, des femmes en particulier, pour une raison que vous pouvez imaginer (ceux qui ne comprennent pas peuvent lire à la page 57 du Nouvel Obs du 26 mars 2009 l’article sur les fuites anti-PS).
Dans la vie privée, ça s’appelle violence conjugale, et dans un régime de retraite ça s’appelle pension de réversion. Dans le document de 99 pages, le mot réversion n’apparaît qu’une fois, et c’est pour dire que la pension de réversion est un avantage de retraite non contributif qui doit être financé par un budget séparé de celui de l’assurance vieillesse et inclus dans le budget de l’État.
Il est sûr que si on met le coût des retraites de réversion à la charge du contribuable, non seulement l’assurance vieillesse va retrouver son équilibre, mais ses profits vont explosés.