Présentation de l'éditeur : Sur un paysage de neige indéfini se détache la forme sombre, presque abstraite, du manoir d’Überwintern.
Manoir labyrinthique dans lequel la voix d’Ariane, l’intendante du comte de Furbach, nous conduit au plus près de ce qui ne se dit pas. Entre les fastes d’une soirée grandiose donnée par un
maître inquiétant et les souvenirs d’une vie silencieuse marquée par la violence conjugale se dessine ainsi le portrait d’une femme singulière. Et tout au long de la nuit, Ariane n’aura de cesse
de vouloir interrompre les agissements de celui dont elle pense connaître, mieux que quiconque, les secrètes motivations.
Mais le comte, dont les nombreux mariages et les épouses successivement disparues alimentent les rumeurs et la fascination, ne choisira pas celle que l’on croit. L’élue cèdera-t-elle à la
curiosité en ouvrant cette porte condamnée dont on lui a interdit l’accès ou parviendra-t-elle à briser le cycle de la violence au profit de la confiance et du respect ?
Dans ce court roman, Anne Terral revisite la célèbre figure de Barbe-Bleue. Curiosité se distingue par son époque résolument contemporaine et pourtant,
le lieu où se déroule l'intrigue est comme qui dirait tout droit sorti d'un conte. Une demeure perdue dans des paysages glacés dont on ne sait si la féerie ou le chauchemar est maître en ces
lieux. Le manoir d'Überwintern et ses corridors interminables, ses miroirs hauts de plus de six mètres, ses centaines de pièces - dont une en particulier abrite un lourd secret qui pourrait,
à bien des égards, expliquer d'étranges disparitions féminines... Mais c'est surtout le maître des lieux qui retient l'attention. Le comte de Furbach. Plutôt grand et maigre, la barbe brune
et bien taillée, il se tenait aussi droit qu'un fer de lance. Une tache de naissance de couleur pourpre aux bords dentelés, ornait sa pommette gauche, décoration honorifique.
Chaque année, le comte - d'ordinaire solitaire et secret - organise une somptueuse réception. Alors que la soirée bat son plein et que le maître des lieux, tel un chasseur, scrute attentivement
les invitées, l'intendante Ariane raconte au lecteur ses six années passées au service du comte. Et ce prénom si symbolique ne peut qu'évoquer au lecteur le mythe du
fil d'Ariane et du labyrinthe construit par Dédale. Les descriptions du manoir et de ses habitants sont fascinantes. Il s'en dégage une atmosphère troublante et unique. Hélas, l'écriture est
déstabilisante et peut rebuter un certain lectorat - ce qui fut mon cas. De plus, il aurait été tout autant intéressant d'approfondir le mythe de Barbe-Bleue, d'aller plus en
profondeur. (Je pense que je m'étais fait une autre idée du roman avant de l'ouvrir d'où ma déception.)
Les participants : Denis, Stephie, Jumy, Matilda...Vous peut-être ?