Les banques qui auront besoin d'augmenter leur capital selon les résultats du stress-test auront jusqu'au 8 juin soit 30 jours pour annoncer quel est leur plan d'action et jusqu'au 9 novembre pour le mettre en place.
Or de nombreuses fuites ont déjà eu lieu. En début de semaine, Bank of America et Citigroup ou Wells Fargo étaient désignés comme mauvais élèves et leur besoin de cash se chiffrait en dizaines de milliards de dollars. Pourtant les marchés ne se sont pas affolés, le cours des bancaires n'a pas flanché; au contraire, le mouvement haussier a continué.
Pourquoi cette euphorie?
Certaines rumeurs annoncent des besoins d'augmentation de capital pour Bank of America ($34 milliards), Citigroup ($5-10 milliars), et Wells Fargo ($15 milliards). Si ces dernières s'avèrent vraies, les sociétés de capital investissement devraient annoncer prochainement leur désir d'investir massivement dans le système bancaire U.S.
Toutefois le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, a rassuré hier soir en affirmant qu'aucune banque américaine ne risquait de faire faillite, et a souligné les chiffres encourageants de l'emploi.
Les marchés actions auront profité du retour de l'appétit pour le risque des investisseurs, lesquels ont accueilli positivement la volonté de transparence du secteur bancaire américain.
De plus, les précisions données par la FED au sujet du test sont au moins aussi importantes que le résultat des stress tests . Pour faire simple, les stress-tests donnent l'approbation des autorités aux banques d'opérer avec des ratio Tier 1 faibles (autour de 6%), ce qui leur donne du temps. Du coup, le risque de dilution est à présent quantifiable. la Bourse ayant horreur de l'incertitude, elle se trouve confortée par cette transparence...Jusqu'à quand?
On peut cependant craindre l'enchaînement suivant dans les jours à venir :
1) bien que connues et déjà transmises aux etats majors des banques, les sommes nécessaires (50 milliards de dollars) peuvent provoquer un mouvement de desaffection temporaire sur le secteur.
2) les spéculateurs s'engouffrent dans la brèche et appuient sur les titres les plus fragilisés.
3) les investisseurs suivent le mouvement en prenant à toute vitesse leurs bénéfices sur ces actions qui ont progressés de plus de 100% depuis leur point bas.
4) Les valeurs financières et bancaires ayant tirées la hausse depuis un mois, le désengagement sur ces mêmes valeurs provoquent un nouvel a-coup à la baisse, qui ne devrait cependant pas atteindre les plus bas de l'année.
L'adage Sell in May? resterait til d'actualité?
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