Les conditions d’obtention de ce statut, ou "critères d'accueil", viennent d’être précisées ou confirmées par le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier :
« une décision au cas par cas en réponse à la demande d'une personne qui pense ne pas être en mesure ou qui ne souhaite pas retourner dans son pays d'origine, une évaluation judiciaire et de sécurité, et l'existence, sous une forme ou sous une autre, d'un lien avec la France. »
Il semble que le fait d’être passé par la case "Guantanamo" participe grandement à la satisfaction de ces conditions. Ca s’appelle bénéficier de la discrimination positive dans l’accomplissement des formalités.
Mode d’emploi pour être accueilli en France :
– partir en voyage dans un pays en guerre (la Bosnie en l’occurrence),
– faire un bras d’honneur au marines de faction devant l’ambassade des Etats-Unis et insister suffisamment pour que ce brave soldat vous attrape par la peau du cul,
– refuser de répondre aux policiers américains et prier son dieu pendant tout l’interrogatoire,
– être maintenu en rétention la durée nécessaire aux recherches sur vos antécédents,
– refuser de retourner en Algérie pour d’obscures raisons,
– demander à la France, terre d’asile bien connue, de vous accueillir.
En suivant ce mode d’emploi à la lettre, Lakhdar Boumediene a obtenu son visa pour la France. Bienvenue chez nous.
C’est un résumé de l’article du Nouvel Obs en temps réel :
"Paris confirme l'arrivée d'un ex-détenu de Guantanamo"