Parfois, devant une exposition remarquable, complète, de toute beauté, je ne sais qu’être muet. Que puis-je ajouter, qui ne soit pas un cours d’histoire de l’art ? Quelle valeur ajoutée puis-je apporter, sinon vous inciter à aller voir l’exposition Kandinsky au Centre Pompidou (jusqu’au 10 août) ?
Elle regroupe des oeuvres rarement vues ensemble, sans doute grâce à sa réalisation conjointe avec Lenbachhaus à Munich et Guggenheim à New York (où l’exposition ira ensuite). La scénographie est sobre et éclatante ; certes les textes d’explication sont légers (mieux vaut prendre l’audioguide ou acheter le catalogue). Le passage à l’abstraction est remarquablement documenté. Tout cela relève de l’histoire de l’art, je me tais.
Je vous offre seulement ce petit texte acide, écrit par Apollinaire dans L’Intransigeant du 25 mars 1912, texte qui fera fuir Kandinsky loin de Paris, amer : “Kandinsky pousse à l’extrême la théorie de Matisse sur l’obéissance à l’instinct et n’obéit plus qu’au hasard. Madame Munter nous montre ce qui se passe dans le ménage d’un végétarien pauvre de Montparnasse et ce n’est pas réjouissant.” Amen !
Vous pouvez acheter le catalogue (42.66 euros) auprès de la librairie en ligne Dessin Original, qui propose un excellent choix de livres d’art, que je vais conseiller dans l’élaboration de son catalogue, et avec qui j’inaugure un partenariat pour permettre à ceux d’entre vous qui seraient intéressés d’acquérir ces livres.
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