« (…) je comprends votre démarche que je trouve très réussie, à savoir littéraire d’abord mais érudite aussi. Un cavalier peut devenir un écrivain, comme vous, alors que les quelques écrivains qui se lancent à écrire des romans à trame ‘équestre’ échouent bien souvent à traduire les subtilités de l’équitation de manière attrayante pour les non-cavaliers (souvent parce qu’ils ne les comprennent pas eux-mêmes !). Même Morand, Nourrissier, ou Garcin n’ont pas toujours su éviter les poncifs et les écueils de ce difficile exercice ! Par contre Surtees ou, plus surprenant, Tourgeniev ont brillamment réussi dans ce genre littéraire assez peu fréquenté.»
Ce commentaire fait extrêment plaisir, d'autant plus qu'il vient d'un lecteur qui est lui-même cavalier.
Naturellement je l'ai remercié pour ce mot et nous avons eu une petite correspondance par e-mail. Il se trouve que ce monsieur est un artiste (qui se dit trop modestement amateur), dessinateur aquarelliste qui possède un sacré coup de crayon. Je ne résiste pas à l'envie de mettre ici un lien vers son blog: cliquez! Il faut aller voir ses dessins de chevaux et de cavaliers. J'ai tout particulièrement admiré le “rendu” équestre de ce qu'il fait. Le trait est léger mais précis, on perçoit le mouvement dans la décontraction, et le tout est en équilibre. Pas facile de rendre cela sur le papier. Il faut, au delà de la technique, être cavalier jusqu'au bout du crayon que l'on tient à la main. Car on voit bien qu'il dessine ce qu'il ressent lorsqu'il est à cheval et non pas seulement ce qu'il observe.
(Je n'ai pas osé lui dire que j'ai illustré moi-même la couverture du Maître de manège.)