Petites sorties entre ami(e)s

Les sites communautaires pour sortir ont le vent en poupe à Bordeaux à l'instar d'"On va sortir" et ses plus de 5 000 connectés

Jusqu'ici, quand on débarquait dans une nouvelle ville, pour se faire des amis, il n'y avait pas tellement d'autre solution que de sortir entre collègues... Désormais les sites de rencontres amicales fleurissent sur la toile à l'instar de "Peuplade", "Amiz" et surtout "On va sortir" qui connaît une croissance exponentielle depuis sa création. Notamment à Bordeaux ou sont enregistrés pas moins de 5 173 membres, dont une majorité de femmes (51%). Le site a ouvert en août 2007 avec, chaque été, un boom des inscriptions. Un phénomène qui s'explique par un climat plus favorable aux sorties peu onéreuses. "En ce moment, près de 20 personnes s'inscrivent chaque jour", constate Lionel, un des administrateurs du site. Comme Valérie et Maria, les autres administrateurs, il utilise cette méthode pour planifier ses loisirs. Mais tous les membres ne sont pas forcément "actifs" puisqu'en moyenne, 18% sortent réellement en groupe. Parmi le pourcentage restant, certains, qui conçoivent "On va sortir" comme un "meetic" bis, sont priés d'aller voir ailleurs. Mais pour vaincre la morosité ambiante, la démarche n'est pas très compliquée. Selon ses affinités ou ses envies, chacun peut créer un événement et le nombre de participants autorisés à y accéder. Cinéma, théâtre, bowling, tarot, escalade, toutes les disciplines sont possibles. "Les randonnées sont toujours complètes, le roller et boire un verre fonctionnent également très bien", commente Valérie qui remarque que les membres sont réellement friands de culture. Parmi eux, un tiers sont des locaux, les autres connaissent peu la ville ou viennent d'arriver et les 30-35 ans dominent. Les Bordelais y surfent aussi à la recherche de nouvelles adresses ou pour planifier leurs vacances. "C'est une micro-société ou la solidarité est développée", affirme Maria. Un microcosme, certes, mais qui impose logiquement un minimum de savoir-vivre. "C'est un besoin qui a été crée. Auparavant les gens sortaient moins, ils étaient moins ouverts", suggère Maria. "Le plus difficile reste de faire accepter à ses amis "historiques" que le concept n'est pas honteux et qu'il ne s'agit nullement d'un club de rencontres". Ce qui est sûr, en tout cas, c'est qu'avec ce type de site, les inscrits regardent moins la télévision. Alors, plus de temps passé sur l'ordinateur et moins devant la télé, un mal pour un bien ?
Carine Caussieu
Infos sur www.onvasortir.com