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Tixador, le guide de survie

Publié le 06 mai 2009 par Bordeaux7

Après la visite de Tadashi Kawamata, un nouvel artiste, retenu par Didier Faustino dans le cadre de la programmation d'Evento, est actuellement à Bordeaux. Rencontre avec Laurent Tixador

S'enfermer pendant quinze jours dans l'ancienne caserne militaire de la rive droite aujourd'hui désaffectée, voilà qui peut paraître saugrenue et surréaliste. Pourtant, c'est le défi que comptent relever Laurent Tixador et ses cinq acolytes à partir de samedi afin de réaliser une performance filmée "de survie". Le projet, baptisé "Au bout de huit jours, on va reprendre notre place" et imaginé par Laurent Tixador pour Evento, poursuit son expérimentation de l'enfermement en milieu hostile. "Pas d'hôtel, pas de restaurant, nous ne dépenserons pas un centime qui ne soit pas sur la pellicule", souligne l'artiste rompu à ce type d'expériences hors du commun. Ainsi, à compter de samedi, lui, quelques techniciens et des étudiants des Beaux-Arts de Bordeaux s'enfermeront pendant deux semaines dans la caserne Niel à la Bastide. "C'est le lieu dont je rêvais pour ce film et si j'avais voulu le créer moi-même, je n'y serais pas arrivé aussi bien". La caserne servira donc de décor à un tournage mettant en scène un groupe de squatters embusqués en zone neutre, passant leurs temps à jouer et à parfaire des structures défensives contre le monde extérieur. Toutefois, si le début et la fin de l'histoire semblent être fixés, une fois les portes fermées, tout pourra arriver. "Peu de séquences sont scénarisées. L'idée est de réellement vivre la situation et de filmer cette réalité comme un véritable documentaire". Sa démarche part du principe que plus la contrainte physique et psychologique est forte et inconnue, plus le défi d'éprouver ses capacités de subsistance, d'invention et de créativité s'impose. "Le fait d'arriver dans un espace vierge que l'on ne connaît pas créé obligatoirement des situations". Et pour rendre l'aventure plus crédible encore, les acteurs auront à leur disposition des objets de la guerre 14-18. "Nous utiliserons uniquement un équipement et du matériel que nous aurions pu trouver sur place", assure l'artiste. Une fois ces détails réglés et la décoration des lieux achevée, l'immersion totale pourra commencer et le film deviendra le lieu de vie du petit groupe. "L'idée c'est de créer un objet un peu curieux et pour l'instant je ne sais pas ce que cela va donner". Pour le savoir, il faudra attendre le mois d'octobre puisque le docu-fiction de 52 minutes sera présenté à la Base sous-marine dans le cadre d'Evento.
Stella Dubourg


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