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2 ans après...

Publié le 07 mai 2009 par Drzz
Il paraît que 65% des Français sont déçu de l'action de Nicolas Sarkozy. Vu que ce chiffre n'est pas très précis, on pourrait relativiser en disant que ce sont les 47% des électeurs de Royal + 18% de ceux de Sarkozy d'il y a deux ans.
Bon, deux ans ont passé et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette présidence n'a pas tenu ses promesses. Après avoir démarré sur les chapeaux de roues (l'ouverture, le retour de bonnes relations avec les USA, la volonté d'aller enfin de l'avant), Nicolas Sarkozy s'est vite heurté à la réalité.
Son divorce et son remariage tout d'abord !! Désastreux en terme d'images (il aurait mieux fait d'avoir une maîtresse logée au frais de l'Etat comme Mitterrand) , ses péripéties conjugales ont troublé et les Français ont pu croire qu'il se préoccupait plus de sa vie privée que de l'état du pays.
Le désolant "Casse toi, pauvre con" a lui donné l'image d'un homme arrogant et impoli. Là aussi, une pécadille a été monté en épingle mais après tout, savoir tenir son rang est un minimum que l'on puisse demander à un Président. Qu'importe si la plupart des politiques parlent ainsi, la médiatisation de cette phrase a été bien exploitée par une gauche en panne d'idées et de projets. Il suffit de voir les délires de Royal pour s'apercevoir que Sarkozy n'a pas le monopole de la parole qui fâche !!
Et puis, Sarkozy, comme Chirac ou Juppé en leur temps, a oublié un détail minuscule : le pouvoir n'est plus dans les actes législatifs mais aussi dans la rue et dans les médias.
Or, la gauche contrôle les deux !! Ajoutées à cela, les jalousies d'un Bayrou et d'un De Villepin , et vous obtenez un coktail détonant.
Or qu'a fait le président face à des attaques massives ? Il a préféré faire comme Chirac à savoir abandonner en rase campagne et ne pas riposter. La différence avec un Berlusconi est flagrante : accusé de tous les maux par la presse, le Cavaliere répond du tac au tac, pas vraiment finement, avec une certaine vulgarité mais il grimpe dans les sondages, Forza Italia régnant sur une gauche laminée.
Sarkozy ? Il attaque où il ne faut pas (la poupée vaudou) mais se refuse à porter le débat là où il le faudrait. Si on ajoute des ministres médiocres et lâches et des tours de girouettes délirants (report de la réforme du Lycée, abandon du libéralisme, refus d'extradition de terroristes italiens...) , le bilan n'est pas fameux.
Qu'on se le dise : Sarkozy a été élu par une majorité de droite. Il fait une politique de centre gauche (pour rester poli). Ceux qui le traite de "libéral" sont au mieux des ignorants au pire des menteurs.
Est-ce libéral  que de laisser filer les déficits ?
Est-ce libéral que de laisser les syndicats diriger une partie du pays ?
Est-ce libéral que de nationaliser en douce des banques ?
De l'autre côté, le PS estime que le président a échoué. Mais qu'aurait-on vu avec Royal ? une longue litanie d'excuses et de repentances, des impôts en hausse, une main tendue envers tous les salauds de la planète.... Tiens , on dirait l'action d'Obama, soit dit en passant. Quand on se rappelle la pantalonnade que fut la succession de Hollande, on se dit qu'on a échappé au pire.
Mais le PS n'est pas au pouvoir. Il peut donc critiquer à qui mieux mieux, relayé par ses serviles médias. Un torchon comme Libération s'affiche clairement comme anti-Sarkozyste mais s'offusque qu'on ose lui dire. Tout comme Mariane. Toute cette clique n'a plus qu'un fond de commerce : tirer à vue sur l'action du gouvernement.
La lettre des artistes de "gauche" au PS à propos de la loi sur le téléchargement illégal est à cet égard exemplaire !! La gauche artistique se rend compte que ses idoles se moquent de leur droits en tant qu'auteur. Seul compte la lutte à mort contre le président. 
2 ans donc !! Une lente déception, de nouveau la main tendue aux dictateurs, de nouveau la dictature du politiquement correct , de nouveau la real politik extérieure avec courbettes à la Chine ou à la Russie. De nouveau des reculades devant les syndicats (l'exemple de la Guadeloupe est édifiant), de nouveau un langage mou face aux fléaux qui ravagent nos sociétés : l'islamisme, la drogue, la décrépitude morale, le terrorisme, le gauchisme, la chute de la culture.
Tout n'est pas noir. Durant ces deux ans il y a eu quelques pas dans le bon sens, un début de prise de conscience que la société pourrait changer si le pouvoir osait la changer. Certes, pour cela, il faudrait peut être ne plus avoir de carriéristes à la tête de l'état, qu'ils se foutent des torrents de boue médiatiques.
On peut rêver, il reste 3 ans pour redresser la barre !! 
(Page originale : La pensée néoconservatrice) 

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