Big Bang Mini, c’est la deuxième production du studio Arkedo, studio parisien qui s’est attiré les grâces d’Eidos Interactive pour la sortie mondiale de son premier jeu, Nervous Brickdown. Sauf que Big Bang Mini, il est édité par SouthPeak Games, mais je m’égare. Ils nous ont donc habitués avec Nervous Brickdown à quelque chose de simple, joli, extrêmement difficile, mais tout aussi amusant. Avec Big Bang Mini, il n’y avait aucune raison de changer la recette, mais ils y ont pourtant apporté quelques ajustements qui viennent un peu changer la donne…
Mais le jeu ne se résume pas à tout détruire façon DCA allemande (même si cela reste le but principal). Pour chaque ennemi important détruit, celui-ci laissera échapper une étoile, plus ou moins grosse. Vous allez devoir en ramasser un certain nombre pour terminer le niveau. Pas de score, pas de fioritures ni d’avalanches d’ennemis qui tirent frénétiquement dans tous les sens sans relâche, mais puisqu’on est dans un shoot’em up, le jeu reprend quand même certains codes du genre. Ainsi, on retrouve tout de même un boss de fin de monde, qui marquera le passage au monde suivant.
Tout semble donc réuni pour dire qu’on a entre les mains le jeu parfait pour des petites parties dans le métro, dans la salle d’attente du docteur, sur les chiottes… Et pourtant, il manque un petit quelque chose. Je ne sais pas si les développeurs ont reçu de si sérieuses critiques par rapport à la difficulté abusive, parfois injuste de Nervous Brickdown, mais le premier constat qui s’impose après quelques minutes passées sur Big Bang Mini, c’est qu’il est facile. Très facile. Les deux premiers mondes se passent les yeux fermés, une main dans le dos, et en récitant l’alphabet à l’envers. Évidemment, après cela, la difficulté augmente vite, très vite, et très haut. Mais, et c’est dans le cas présent un nouveau problème, on ne peut pas passer aux mondes un peu plus épicés tant qu’on n’a pas terminé entièrement les premiers. Et le souci, à ce moment-là, c’est qu’au moins au début du jeu, on s’ennuie. Certes, cela le rend beaucoup plus accessible et jouable pour un très large public (après tout, on est sur DS, la console des mamies qui entraînent leur cerveau et des petites écolières qui élèvent leur chien virtuel). Mais le type qui met Big Bang Mini dans sa DS en espérant rencontrer quelque chose d’aussi corsé que Nervous Brickdown va d’abord commencer par être terriblement déçu.
Big Bang Mini est donc un bon jeu, dans la droite lignée de Nervous Brickdown. On ne peut finalement que lui reprocher une difficulté bien trop revue à la baisse, et qui, couplée à cette obligation de suivre une progression trop linéaire, risque de lasser une petite partie des joueurs. Les autres découvriront un titre réussi, amusant et travaillé, qui ne dévoile vraiment toutes ses cartes qu’après quelques heures de jeu. C’est dommage pour un jeu d’arcade, mais cela vaut tout de même le coup de s’acharner pour découvrir tous les secrets que Big Bang Mini renferme.