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Une petite absence de ma part, suite à une petite grippe, non pas la mexicaine, le temps de me remettre sur pieds pour vous raconter la suite de mes aventures de jeunesse.
Je vous l'ai promis, on y arrive, doucement.........
Je pense qu'à ce stade de l'histoire, mes parents avaient enfin compris, qu'ils ne pouvaient pas réellement faire confiance à mon frère, et vu les nombreuses doléances des voisins du quartier, nous étions tenus de jouer définitivement et uniquement dans notre jardin situé à l'arrière de la maison.
Cela ne nous empêchait absolument pas de continuer à commettre nos petits ravages sur les plantations du voisin, par introduction discrètes de chenilles ou autres nuisibles que nous trouvions pour y remédier.
La méchanceté de leurs enfants m'avait définitivement marquée.
Mais bientôt ils allaient retrouver la quiétude de leur potager, puisque mes parents envisageaient de déménager à nouveau, pour reprendre un commerce, un bistrot de quartier situé dans cette même ville de Wattrelos, mais dans un autre quartier, proche du centre-ville et de la frontière belge.
Ce que je regrettais le plus, n'était pas le potager des voisins, mais il y avait en face de notre jardin une famille qui venait de s'installer et qui m'intriguait.
J'aurais aimé la connaître un peu mieux avant notre départ.
En effet, ils étaient tous d'un blond nordique, les parents et leur six enfants, sauf une septième personne, une jeune fille qui avait à peine dépassé l'adolescence. Elle me fascinait et m'intriguait. Elle était physiquement à l'extrême de cette famille, brune, jolie, avec le teint mat et ne passait pas inaperçue au milieu de toutes ces têtes blondes.
J'avais l'impression de voir apparaître Yasmine sur son tapis volant, seule loin de son Aladin. Etait-ce une prémonition ? Je n'en sais rien, mais Aladin en question, c'est moi qui devait le rencontrer quelques années plus tard..........
En fait, c'était la période de la fin du protectorat français en Tunisie, et probablement cette famille avait quitté ce pays avec une jeune orpheline du pays, qui donnait certainement un coup de main à cette famille nombreuse.
Je ne devais plus jamais revenir dans ce quartier du Sapin Vert, où je n'avais d'ailleurs pas d'ami, mais un complice de frère, et donc je ne regrettais pas vraiment de m'engager dans une nouvelle aventure.....