*** GRAND ECRAN
***
WOLVERINE
( De Gavin Hood
)
Et de la côte d’Adam, Dieu créa Eve. Et de la série des films X-men, le merveilleux monde d’Hollywood a crée WOLVERINE. Voici donc venir le spin-of le plus attendu de l’histoire
du cinéma super-héroïque avec dans le rôle titre Hugh Jackman, qui reprend ici les oripeaux du mutant griffu et animalesque, Wolverine ( qui serait le « Serval » en Vf, ne riez pas, ce
fut très longtemps ainsi que les revues mythiques, Strange en tête, l’appelèrent ). Dur de se faire une opinion. D’un coté, il y aura les fans de la Bd, qui ne tarderont guère à se rendre compte
de l’improbable purée concentrée à base de trente ans d’aventures mutantes, que constitue ce film. On retrouve pêle-mêle des références aux grands moments de la série, du classique « Weapon
X » illustré par le grand Windsor-Smith au truculent « Six pack », ces mercenaires sans foi ni loi, Deadpool en tête, et surtout à la récente série Wolverine:Origins en début de
film, pour esquisser, vite fait mal fait, l’enfance du personnage. Un peu tout, et n’importe quoi, une grosse galerie de personnages souvent éloignés des standards des comics de la « X
family » et souvent tout sauf crédibles.
Et puis je pense aux autres. Ceux
qui ne connaissent rien aux super-héros et que j’essaie de convaincre, en exposant la profondeur et la qualité artistique qui accompagne nombre de productions américaines… Ceux là doivent se dire
que je les ai pris pour un régime de bananes. Explosions, mutations, effets grand guignolesques, super pouvoirs et testostérone à son comble, le tout sans se soucier beaucoup du fond, dans la
grande tradition des films « bankables » et à haut degré de spectacularité, pour public peu exigeant et peu regardant. Jackman a du soulever des tonnes de fonte pour en arriver là où il
en est dans ce film. Kayla, la belle mutante du film, est particulièrement convaincante dans son rôle de bonnasse fatale. Les dialogues sont fades et stéréotypés, mais après tout, est-ce vraiment
un handicap vu que le public que vise ce film, les jeunes de banlieue et les cancres près du radiateur, n’ont guère envie de se taper du Molière super-héroïque. Action encore et toujours donc,
dans un film où réfléchir devient vite obsolète et vous gâche tout le plaisir. N’ayant réussi ni à mettre mon cerveau sur pause, ni à faire abstraction de tous ces comics que je collectionne chez
moi et qui m’ont appris bien autre chose, je ne peux être qu’assez sarcastique quand au résultat final. Snikt. (5/10)