Pas évident de savoir que faire pour les enseignants qui participent à la mobilisation et prônent le blocage des universités. Car le gouvernement a rebondi allègrement sur l'idée de Frédéric Lefebvre, qui souhaitait que l'on poursuive les fautifs déréglant le fonctionnement des universités. h
Mais en guise de sanctions, on assisterait avant tout à... des représailles financières annonce Libération, à l'initiative du député Damien Meslot, qui propose une loi sanctionnant de 1000 € toute personne prise en flagrant délit d'entrave « même partiellement [à] l'accès aux enseignements et aux bâtiments ». Bim, pan sur les doigts.
Ça, c'était mardi. Hier, la ministre a enfoncé le clou, en proposant à l'Assemblée nationale des retenues sur salaire pour les vilains professeurs affirmant leur mécontentement. La sanction tombera sans indulgence :
« Les recteurs ont demandé que tous les agents publics qui entravent volontairement le service public, que ce soit par la rétention des notes, que ce soit par le blocage des rattrapages, ou par le refus d'organiser des examens, soient soumis à une retenue sur salaire, pour service non fait, conformément à la loi », préconise Valérie Pécresse.
De fait, nos confrères précisent que si, jusqu'à présent, les enseignants-chercheurs ont continué de percevoir leur rémunération intégralement, c'est surtout qu'on ne parvenait pas à mettre la main sur les coupables...