Le ministre de la santé a réussi à convertir la majorité des élus du Conseil fédéral à soutenir un ensemble de mesures pour lutter contre la hausse des frais médicaux. Parmi ces mesures, la fameuse taxe de consultation de 30 francs pour chacune des six premières visites chez le médecin.
Les participants de la table ronde du mois dernier ont eu beau lui expliquer toutes les bonnes raisons pour lesquelles ils n’en voulaient pas, le ministre octodurien s’entête, persiste et signe.
Le moins que l’on puisse dire est que le Rhône de la pensée fait l’unanimité contre lui et sa mesure. Il s’est mis à dos presque tous les partis politiques, sauf le sien (et encore), la FMH, la Fédération suisse des patients, l’AVIVO suisse, de la FARES et le Conseil suisse des Aînés. Je m’arrête là car la liste s’allonge de minute en minute.
Tous ces opposants s’accordent pour considérer cette mesure inefficace, antisociale, administrativement lourde, entre autres. En un mot comme en cent : bonne à jeter.
À supposer que cette taxe, qui sera sans doute proposée, dans un paquet comportant d’autres mesures, sous forme d’arrêté fédéral, soit acceptée par le Parlement, il n’y a pas dix façon de la combattre. Le seul moyen est le référendum. Un référendum qui malheureusement n’empêche pas la mise en vigueur de l’arrêté éventuellement accepté par les chambres car il n’a pas d’effet suspensif, mais qui permet l’annulation de la mesure après un an.
À mon humble avis, si cet ensemble de mesures trouve grâce aux yeux du Parlement, le tollé sera tel qu’un référendum est pratiquement certain d’aboutir. Une certitude confirmée par la résistance qui s’organise un peu partout : La Fédération des patients est prête à lancer le référendum, la FARES, l’AVIVO suisse et le Conseil suisse des aînés est sur le coup et … il y a même un petit groupe Facebook qui compte déjà 3355 membres inscrits depuis le 22 avril dernier.
Un petit groupe Facebook qui ne demande qu’à grossir et qui le fait. Un petit groupe qui pourrait réunir 33550 signatures si chaque membre récoltait seulement 10 signatures. Un petit groupe qui vous attend les bras ouverts.
Moi, si j’étais à la place du le Roi Soleil du Valais, je ne sous-estimerais pas trop les démarches citoyennes virtuelles et je commencerais à me faire du souci.
En garde Couchepin !