8 millions de crève la faim, et moi et moi et moi...

Publié le 06 mai 2009 par Chezfab

Et voilà encore un joli rapport de l'INSEE qui sort ce matin avec de vielles méthodes (et donc une capacité étonnante de minimiser tout). Mais, malgré cela, en cette journée anniversaire de deuxième années après l'accession au trône de notre Tsar Kozy, ce apport choque.

En un an, entre 2007 et 2008, le nombre de français vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 7 millions à 8 millions. Soit un français sur huit. Quand on pense donc que l'INSEE minimise déjà pas mal les choses, on peut estimer qu'un français sur cinq est pauvre (à la louche je l'admets).

Comment peut on accepter cela ? Le pire, c'est que la plupart on donc un emploi ! C'est là que l'on voit que la centralité de la valeur travail ne garantie en rien la solidité de la qualité de vie. Que la sacrosainte croissance n'avait pas rendu le bonheur à tous. Que la crise (qui n'était pas encore totalement installée à l'époque) n'est pas la seule cause de cela.

C'est bien un système où le pauvre à son utilité sociale qui est en place. Il est là pour rappeler aux moins pauvre mais pas riche que s'il revendique trop il se retrouvera dans la situation du pauvre. Comme le chômage est là pour rappeler au travailleur de la fermer.

Face à cela, la seule solution est la répartition. Mais pas une répartition capitalistique genre 99% pour 1% des gens et 1 % pour les 99% qui restent. Mais bien une remise à plat totale et claire.

Seule une logique de collectivisation des besoins humains de base peut changer la donne. L'eau, le logement, l'éducation et la santé doivent donc être entièrement gratuit (avec un contrôle des abus pour l'eau par une taxation énorme de la surconsommation et dans les logements par une responsabilisation directe via l'autogestion des habitats).

La centralité de la valeur travail doit aussi être abolie. Trop de mal être relève de la sensation d'être exclu de la société dès que l'on perd son emploi ou que l'on est dans l'incapacité de travailler. Aller non vers la valeur marchande de l'homme mais une vision globale de société est un chemin qui permettrait rapidement de redonner de la dignité.

Cela n'est clairement pas possible dans un cadre capitaliste. C'est pour cela qu'il faut un dépassement de ce dernier.

Mais en attendant, nous pouvons noter que la voie prise par le sarkozysme permet une chose : la paupérisation du peuple.