Magazine Cinéma
Bons baisers de Bruges faisait parti de mes coups de cœur 2008. Le genre de production que l’on n’attend pas mais qui se révèle être au final une véritable petite perle, bien trop méconnue.
Rappel du synopsis :
Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l'ordre d'aller se faire oublier quelque temps à Bruges.
Ray est rongé par son échec et déteste la ville, ses canaux, ses rues pavées et ses touristes. Ken, tout en gardant un oeil paternaliste sur son jeune collègue, se laisse gagner par le calme et la beauté de la cité.
Alors qu'ils attendent désespérément l'appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d'étranges rencontres avec des habitants, des touristes, un acteur américain nain tournant un film d'art et essai européen, des prostituées et une jeune femme qui pourrait bien cacher quelques secrets aussi sombres que les leurs...
Quand le patron finit par appeler et demande à l'un des tueurs d'abattre l'autre, les vacances se transforment en une course-poursuite surréaliste dans les rues de la ville...
Marketé à tort comme une comédie potache (un titre crétin et une affiche n’ayant pas grand-chose à voir avec le registre du film), Bons baisers de Bruges est une véritable comédie dramatique flirtant de très près avec le registre policier. Des acteurs parfaitement dans leur rôle, une mise en scène soignée, des dialogues percutant presque Tarantinesque bref, le cocktail idéal pour un bon film !
Je tiens à attirer aujourd’hui votre attention sur l’un des éléments ayant également beaucoup contribué au succès du film à savoir la bande originale.
Composée par Carter Burwell (artiste méconnu mais non moins talentueux à qui l’on doit notamment les musiques des films des frères Cohen), cette série de thèmes supporte à merveille l’esprit général du film et des personnages qu’il met en exergue. Une ambiance emprunte de nostalgie et d’aspiration à quelque chose de meilleur. Le piano, instrument récurent apporte cette mélancolie ambiante pour laquelle il est difficile de ne pas succomber.
A la fois harmonieuse et enivrante, cette bande originale gagne évidemment à être connue tout comme le film qui, comme je le précise une nouvelle fois, n’a pas grand-chose à voir avec ce que laisserait sous-entendre l’affiche.
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