“archives secretes du cinema francais (1945-1975)”

“ET DIEU CREA LA CENSURE”

Jacques Rigaud

membre du comité d’histoire du Ministère de la Culture

“Un récit juridiquement impeccable, culturellement passionnant”

LES ECHOS

“Ces “Archives secrètes …” sont la face sombre de la vie culturelle française.”

(5 mai 2009, p.12)

Voici la première histoire contemporaine de la censure des films en France. Il était temps. Le lecteur médusé va enfin pouvoir découvrir - avec indignation ou jubilation - les textes ciselés qui ont pu justifier interdictions, coupures et classifications de films tels que Le Petit monde de Don Camillo (1952), Belle de jour (1967) ou Dernier tango à Paris (1972). Il appréciera à sa juste valeur la qualité de la prose des hauts fonctionnaires commis à la garde des bonnes moeurs. Il verra, au détour de nombreux cas et témoignages inédits, à quel point l’histoire de la commission de contrôle des films en France reflète les évolutions de notre société depuis la seconde guerre mondiale.

Les sources utilisées pour écrire cette histoire (1945-1975) proviennent d’archives inédites que j’ai été l’un des premiers à pouvoir explorer. La consultation des archives des comités d’épuration, des autorités coloniales et de la commission de contrôle permettent de montrer, au fil des ans et des films, les multiples facettes de la censure cinématographique et de préciser l’ancrage moral et politique d’une administration en alerte sur le contenu de tous les films produits dans le pays.

Dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, et parce que le cinéma est devenu un art immensément populaire, l’Etat déploie une structure de contrôle de l’industrie cinématographique dont une des missions sera la construction d’une nouvelle identité nationale. Le livre analyse de façon détaillée cette fonction politique de la censure, laquelle ne restera pas sans effets sur le contenu même de la production cinématographique.

On peut lire comment, par les interdictions qu’elle décide et recommande, la censure incite les producteurs à un cinéma de pur divertissement. Comment aussi, par le système de la “précensure”, s’installent des négociations entre producteurs et censeurs, les avis de la commission suscitant parfois l’autocensure chez les cinéastes, ce qui aura des conséquences indirectes sur les productions françaises, européennes et internationales.

Ce livre nous conduit jusqu’au moment de bascule où, avec l’évolution des moeurs, le système de contrôle devient archaïque … Mais il veut rappeler que d’antan certains censeurs ont sans doute oeuvré pour que la défunte censure ne soit pas une pratique de barbarie juridique contre le 7ème art.

La librairie du MK2 Quai de Loire et les PUF vous invitent à une séance de dédicace le 14 mai à 19h00 dans la librairie du cinéma (7, quai de la Loire, Paris 19è, M° Jaurès et Stalingrad). Du 1er au 31 mai, le cinéma MK2 Quai de Loire programme un cycle de films illustrant différents genres de censure que j’ai répertoriés dans ce livre (totalement interdit, modifié dès le scénario, coupé, …). 

Au programme au cinéma MK2 Quai de Loire :

- “Le Beau Serge” et “Les Cousins” de Claude Chabrol, les 9, 16, 24 et 30 mai à 11h30;

- “Le Rendez-vous des quais” de Paul Carpita, le 8, 10, 17, 23 et 31 mai à partir de 11h30;

- “Le Pacha” de Georges Lautner : le 14 mai à 20h00, et les 17, 23 et 31 mai à partir de 11h30

Le 25 mai, je suis invité à une rencontre animée par Raymond Paulet, vice-président du club de la presse de Rennes et de Bretagne, 9, rue Martenot à Rennes à 18h30.

Quatrième de couverture :

Le lecteur trouvera dans ce livre la première étude systématique des archives de la censure cinématographique en France. Il découvrira avec indignation ou avec jubilation les textes ciselés qui ont pu justifier interdictions, coupures et classifications de films tels que Le Petit monde de Don Camillo (1952), Belle de jour (1967) ou Dernier tango à Paris (1972). Fondé sur un travail universitaire reconnu, ce livre permet d’apprécier à sa juste valeur la qualité de la prose d’Anastasie, en l’occurrence de hauts fonctionnaires commis à la garde des bonnes moeurs.