Paranoïa, polémique ou lucidité ?
Le dernier article de Martin Winckler "Le pire ennemi de la profession médicale française" ne laisse pas indifférent.
Véxé par le récit d'une anecdote (assemblée de médecins où son nom avait été sifflé; il fait dans cet article l'inventaire sans détour des faiblesses et des lachetés du métier.
Sa définition de l'éthique du soignant devrait faire référence :
Extrait:
1° En tant que soignant, je sais beaucoup de choses, mais ça ne me rend en rien supérieur à quiconque. Et ce que je sais est infime en regard de ce que je ne sais pas.
2° Le soin n’est pas une relation de pouvoir. C’est une relation de partage et d’entraide réciproque. Tout ce que je sais, je l’ai appris des autres. Ça ne m’appartient pas. J’ai donc l’obligation éthique de le transmettre et de le partager sans réserve - autrement dit, de le restituer à tous ceux qui me le demandent.
3° Dès qu’une personne s’adresse à moi pour me demander mon aide de soignant, c’est moi qui deviens son obligé : sa demande m’honore, car elle témoigne de la confiance que cette personne me fait : elle remet sa vie, ses sentiments, son histoire, ses peurs, ses souffrances entre mes mains. Même s’il est naturel qu’elle rémunère mon travail, j’ai encore une fois l’obligation éthique de l’aider de mon mieux, ma mission consistant à faire en sorte, dans la mesure du possible, qu’elle guérisse, qu’elle souffre moins ou au moins qu’elle n’aille pas plus mal. Et par-dessus tout, je n’ai pas le droit de lui nuire.
Je siffle pour dire "Bis" Mr WINCKLER.