On sent une certaine évolution en matière graphique, une manière de vous adapter aux deux univers que vous peignez pour le rendre encore plus fort…
En fait, il y a deux tendances. Une première tendance générale : depuis Quintett, j’avais envie d’évoluer vers un dessin plus réaliste. Les deux derniers tomes de Foget Quand souffle le vents’inscrivent dans cette démarche-là. Et pour Quand souffle le vent, j’avais envie d’un trait qui soit en accord avec le contexte, donc un trait un peu rude, plus épais, un peu plus rustique. Je ne sais pas si cela se ressent, mais c’était mon intention…
Votre dessin reste plus semi-réaliste que réaliste…
C’est vrai, c’est toujours un réalisme réinterprété. Mais, par rapport à ce que j’ai pu faire sur Fog, cela se rapproche quand même d’une forme de réalisme. Et c’est quelque chose que je suis en train de casser complètement car les deux nouveaux projets que je mène actuellement sont dans des registres de dessin différents. D’abord parce que le ton se prête moins au réalisme. Et puis parce que j’aime bien explorer de nouvelles voies.
Extrait Quand souffle le vent © Bonin - Galandon / Dargaud
Photo Laurent Galandon et Cyril Bonin à Paris 2009 © Manuel F. Picaud / Auracan.com