Hadopi : les débats continuent, le gouvernement veut que la loi passe à tout prix

Publié le 06 mai 2009 par Dualcore

La seconde lecture de la loi création internet bat son plein à l’assemblée nationale. La course est lancée avec le vote de l’amendement Bono, anti-hadopi, au parlement européen.

Parmi les propositions pour les offres “légales”, il est question de labellisation. Mais avant de labelliser les offres légales, il faudrait d’abord que les majors fassent le ménage dans leurs systèmes et leur travail :

- Pourquoi des titres livrés à des distributeurs sont tronqués, partiels ou erronés (titre de Georges Brassens qui remplace un titre de U2, exemple déjà vu …) ?

- Pourquoi un même titre existe en 25 versions au point que l’utilisateur ne s’y retrouve plus du tout ?

- Pourquoi les distributeurs doivent faire le travail des majors à nettoyer les bases de données fournies alors que ces dernières prélèvent moults frais divers (livraison par format numérique, droit de distribution par avance massive de trésorerie, partage obligatoire des recettes …) ?

- Pourquoi les distributeurs n’ont pas le droit de transcoder les fichiers pour améliorer les compatibilités, participer à la diffusion de masse et donc à l’amélioration des ventes (et aussi réduire leurs coûts de fonctionnement : moins de frais de stockage et donc proposer des prix plus attractifs) ?

- Pourquoi les titres ne sont pas diffusés mondialement plutôt que par pays (le catalogue d’une major n’est pas le même en fonction du pays, du distributeur et du canal de distribution) ?

- Pourquoi le calcul des droits n’est pas le même pour une œuvre donnée en fonction du canal de distribution ? (radio, télévision, internet, adsl, mobile via 3G, mobile via wifi, …)

- A quoi servent les taxes sur les supports de stockage numériques ? Quels sont les montants perçus ? Où vont-ils ?

Donc avant de “punir” les internautes, il faudrait faire le ménage devant sa porte. Un constructeur automobile qui ne fait pas ce ménage à temps disparait (Voir Général Motors dernièrement). Pourquoi il n’en serait pas de même avec les maisons de disques ? Au nom d’une “culture commerciale d’état” ? Il semble que la production des majors soit archaïque et non adaptée à l’ère actuelle.

Pensez vous qu’Hadopi soit acceptable en vous considérant coupable par défaut ? Faut il commencer par rationaliser la production culturelle des Majors ? Nous vous invitons à lire le dossier complet de Numérama.

Pour aller plus loin: