Ainsi, un contrôle s'avère plus que nécessaire, et doit être « vigoureusement exercé » sur la manière dont Google vendra les livres contenus dans ses colonnes et leur accès. L'abonnement, justement, doit être basé sur des tarifs « de produits et de services comparables », posent les trois groupes. Mais il n'en existe aucun d'une si grande ampleur. D'où la nécessité de fixer des limites bien définies pour s'éviter une catastrophe culturelle.
En outre, le règlement reste muet sur l'atteinte possible à la vie privée : comment seront conservées les informations détenues par Google ? Pourront-elles être utilisées dans le cadre de la lutte anti-terrorisme, alors même que les professionnels se débattent contre le sinistre Patriot Act ? Les informations personnelles se doivent de ne pas être détenues arbitrairement et Google a à charge de protéger les utilisateurs. Certes, mais comment ?
Le moteur, de son côté, « est fier de s'associer avec des dizaines de bibliothèques du monde entier dans le cadre de Google Recherche de Livres ». Mais ne pipe pas un mot sur les tarifs à venir ou les questions de sécurité. Pour les trois groupes, il faut avant tout que ce nouveau service bénéficie aux usagers, le plus largement possible. Mais bien d'autres questions restent encore en suspens, et l'on se demande comment Google finira par l'emporter...