Le fer de lance de la ministre est brandi de nouveau : la qualité des diplômes doit être maintenue, aussi refuse-t-elle que les diplômes soient bradés, a-t-elle affirmé à l'Assemblée nationale hier. . « J'ai une responsabilité vis-à-vis de l'image de l'université française et de la qualité des diplômes nationaux. [...] Je le dis solennellement, nous serons intransigeants : pas de diplômes bradés, pas de diplômes sans rattrapage. »
C'est net. Et surfant sur la vague qui souhaite une reprise des cours - alors que l'année universitaire s'achèvera sous peu - Valérie Pécresse souligne combien la politique s'est immiscée dans le débat universitaire faussant la donne. De toute manière, les étudiants n'ont rien prévu cet été, aussi pourrait-on leur faire passer leur diplôme durant les grandes vacances, avec des séances de rattrapage bien senties.
C'est bien là le problème : quand organiser les examens, et comment. Une vingtaine d'universités restent dans le brouillard concernant ce point, alors que nous rappelions hier les différentes actions menées par certaines. Une chose est assurée : pas de voix unanime aujourd'hui, les intentions divergent.
Ainsi, on évoquerait l'exemple de Paris IV qui a reconduit encore sa grève et pour qui, la solution vient des enseignants chercheurs, il ne serait pas inenvisageable de neutraliser le deuxième semestre. « Une telle mesure serait soumise à la validation des autorités de tutelle. En cas de refus de celles-ci, l'université se trouverait dans une situation très grave dont seul le gouvernement porterait la responsabilité », expliquent-ils.
Mais quid des Erasmus dans ce cas ? Et quid des étudiants qui l'été travaillent pour assurer financièrement une partie de leur année ? Que de questions sans réponses...