Oui, je fais ce billet pour me plaindre. Pour me plaindre, dans un premier temps, des joueurs sur le Xbox Live. Ça fait environ deux semaines que Capcom a sorti sa mise à jour qui permet de participer au mode championnat en ligne (merci Capcom…). Tout le monde pensait qu’il s’agirait d’un mode tournoi classique entre potes, mais non, chez Capcom on ne pense pas comme tout le monde (mais j’y reviens plus bas). On affronte donc de parfaits inconnus, à nouveau galvanisés par un nouveau système de points qui permet de jouer à la plus grosse et de briller en société. À l’heure actuelle, j’ai un peu plus de 4200 points, ce qui me classe pas très loin derrière millième mondial, c’est pas dégueu. Sauf que, vu que le principe semble être uniquement de jouer à la plus grosse, et rien d’autre, ce mode championnat devient de plus en plus la foire à l’antijeu, aux time over et autres mecs qui campent dans le coin de l’écran. Et c’est chiant. Très chiant, surtout quand les adversaires que vous rencontrez sont quasiment exclusivement choisis parmi Ken, Ken, Ken, Ken, Ryu, Akuma, Ken ou Sagat. Je ne parlerai pas des Blanka en surnombre, qui est juste le personnage le plus chiant du jeu, paraît qu’il est censé être facile à battre. J’ai pas compris comment.
Le problème d’Akuma ? C’est un adversaire qui fuit. En permanence. Tout le temps, toujours loin, il fait tout pour vous maintenir à distance, et si d’aventure vous parveniez à vous approcher, il dispose de toute une panoplie de coups et autres esquives pour se retrouver la seconde suivante dans votre dos, à l’autre bout de l’écran. Énervant. Vraiment. Mais Akuma, il n’a pas beaucoup de vie, donc en deux ou trois combos il est fini. Il y a pire. Et pire, ça s’appelle Sagat. Non content d’être reconnu comme le personnage le plus craqué du jeu (je ne comprends toujours pas comment ça se fait qu’il n’ait pas été interdit en tournoi), ce mec n’a presque aucun défaut. Aucun, ça veut dire qu’il est relativement lent, ce qui complique pas mal les enchaînements au sol. Mais les enchaînements au sol, Sagat, il s’en fout. Il suffit qu’il balance un maximum de boules de feu dans le vent en espérant que certaines d’entre elles fassent mouche (ce qui est généralement le cas). Et si par hasard l’adversaire arrive quand même à s’approcher, c’est pas grave, il a le high-kick le plus violent du jeu. Et aussi le combo le plus destructeur, qui part justement de ce high-kick. On pourrait aussi ajouter à ça qu’il a une barre de vie relativement grande par rapport aux autres, ou encore que ses nombreux coups sont d’une simplicité déconcertante à réaliser et à enchaîner. Bref, un cauchemar.
Bon, ça ne m’empêche pas que les soirs où je suis à la maison, je squatte la Xbox 360 pour ce jeu. Mais bordel, un peu de réflexion ne ferait pas de mal des fois, ce qui me plaît le plus dans Street Fighter IV, c’est de jouer avec des potes, pas des gens que je ne connais pas et qui vont tout faire pour gagner (seul bon point, en fait : les sanctions pour les mecs qui se déconnectent en pleine partie. Mais à part ça…). Oui, c’est un vieux coup de gueule de joueur aigri, mais quand on voit comment ça en rend certains, c’est un moindre mal…