J’ai découvert le livre de François Belley “Ségolène Royal, la femme marque” il y a peu de temps. L’auteur décrypte la naissance “d’une marque” politique ce qui est à mon sens assez rare. On découvre toujours ce genre d’ouvrage avec un peu d’appréhension mais j’ai été agréablement surpris par le travail de recherche et d’analyse. J’ai toujours été curieux de la politique et j’aime analyser la façon de communiquer de ces spécialistes de l’oration. On peut détester certains hommes politiques comme JM Le Pen mais il est certain qu’un talent d’orateur permet de gagner des voix.
Spécialiste de la communication & marketing, l’auteur donne une vision basée sur l’analyse du “mix marketing” qui donnera un bon produit qui se vend. On aime ou pas Ségolène Royal, on ne peut rester indifférent à cette marque de fabrique qui se vend très bien. Les dernières actualités donnent aussi un argument de poids au livre où on peut vérifier que la stratégie de cette marque peut vraiment fonctionner.
Depuis quelques années la politique a une vraie vision stratégique de communication, de fidélisation, de conquête. A la manière d’un annonceur un vote = un euro de chiffre d’affaire. Les partis politiques inspirés des stratégies publicitaires ont créés de véritable marque. L’auteur explique très bien comment Ségolène Royal « constitue (…) sur le marché politique, un véritable cas d’école tant elle a su gérer son image avec professionnalisme, sens du stratège et avant-gardisme, jusqu’à faire aujourd’hui de son seul prénom une marque forte ».
On découvre comment ses équipes ont donné naissance à “la marque” Ségolène, appropriation d’un territoire de marque, la proximité, l’écoute, l’affectif et la construction de son identité. Conquérir des électeurs est compliqué il faut donc d’abord analyser les “tendance du marché” et ainsi développer l’offre politique.
Dans le contexte actuelle la stratégie est simple, exister à tout prix, cela explique les controverses suscitées en ce moment par “le Pardon”. Pour Ségolène Royal, chaque sujet d’actualité devient un moyen d’exister aux yeux des français mais peut-être pas pour les français !
On peut dire aujourd’hui que Ségolène est un « produit de grande consommation » mais sera-t-il encore à la mode en 2012. Comme le dit très bien l’auteur, “l’homme politique moderne, tels Royal, Sarkozy ou encore Besancenot s’est, en effet, inscrit dans une logique décomplexée de marketing total dont l’objectif assumé vise à ancrer son « nom » dans l’inconscient collectif “.
Même si je n’adhère pas du tout aux idées de madame Poitou Charente je ne peux rester indifférent à cette stratégie remarquablement mise en place.