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DEPECHE MODE STORY : Songs of faith and devotion

Publié le 05 mai 2009 par Devotionall


Pour une fois, trois ans se sont écoulés depuis la sortie de l'album précédent, lorsque SONGS OF FAITH AND DEVOTION est annoncé dans les bacs. De l'eau a coulé sous les ponts... C'est avec stupeur que les fans retrouvent Depeche Mode. Stupeur visuelle, et auditive. Visuelle, avec le nouveau look d'un Dave Gahan qui a pris la mauvaise habitude passer plus de temps à faire joujou avec ses seringues qu'avec son micro. On le retrouve plus mince que jamais, cheveux longs et barbu à la Dave Stewart, tatoué tel une Bd. Auditive, dès les premières mesures du nouveau single " I feel you ". Riff de guitare acéré, son distordu et batterie, qui plus est jouée par Alan Wilder himself, qui abandonne pour l'occasion ses claviers pour taper sur les futs. Le nouveau disque, enregistré en partie à Madrid sous la houlette de Flood, reçoit aussi la main experte de Brian Eno qui signe (entre autres) de belles versions atmosphériques de ce premier single. Les fans hardcore ont de quoi être choqués, mais la qualité de l'ensemble est si évidente qu'ils ne bouderont pas longtemps leur plaisir. Les DM ont musclé leur jeu et n'hésitent plus à tacler au niveau des tibias s'il le faut. Les garçons coiffeurs sont devenus adultes, et pondent là un album étonnant, crossover presque parfait entre le rock et l'electro, la quintessence du " pop rock ".

Les singles se suivent et sont des succès, mérités. " Walking in my shoes " est tout simplement un grand morceau de bravoure, un des titres les plus ambitieux et intelligents de Depeche Mode, épique et grandiloquent, sans pour autant résulter indigeste. " Condemnation " est un gospel poignant où Gahan se surpasse au chant, le tout porté par une rythmique qui épouse les claquements de mains des fidèles. " In your room " est un titre puissant et malsain, le plus lugubre de tous assurément, où DM assume pleinement ses envies de faire entrer la batterie dans ses compositions. Mais le reste aussi mérite citation. Avec un superbe " Higher Love " sensuel et mystérieux, et doté d'un pont que les fans n'oublieront pas, et qui ouvre les concerts de la tournée qui va suivre. " Rush " est un morceau rock joué dans l'urgence, où Wilder peut la encore donner sa pleine mesure à la batterie. " Judas " est le typique intermède romantique signé Gore (rehaussé par des instruments celtes) tout comme peut l'être aussi " One caress ", et son coulis de violons. L'ensemble est fort réussi et éclectique, et entraîne la musique des Mode vers des sonorités plus rock et aspres, tout en conservant ce sens du romantisme et de la pop song synthétique. Des chansons de foi et de dévotion, mais foi et dévotion en quoi, au final ? De l'amour divin et d'aspirations célestes, aux pêchés de la chair et aux vices inavoués, vous n'avez que l'embarras du choix. Mais avec un compositeur comme Martin Gore, quoi de plus normal que de chanter du gospel en tenue sado-maso ? DM, au sommet de sa légende ? ( 8/10)

DEPECHE MODE STORY : Songs of faith and devotion

Allez, un petit bonus : vous avez une édition originale du cd? Bien, retirez donc le boitier partie cd, et regardez le dos de la couverture du disque ( au dos de là où sont inscrit les titres des morceaux ) : vous obtenez une sorte de catalogue pour articles SM.


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