Le masque de gardien, démocratisé au début des années 1960 grâce à Jacques Plante, a, au fil des décennies, subit de nombreuses modifications. Il a peu à peu vu sa forme évoluer, et sous l’impulsion de Gerry Cheevers, les cerbères ont commencé à décorer leur protection faciale, redoublant d’imagination pour impressionner leurs adversaires ou en faire un artifice miroir de leur personnalité. Focus sur quinze masques qui, par leur singularité, ont marqué les esprits et l’histoire du hockey sur glace.
15- John Vanbiesbrouck
Sans aucun doute l’un des tout meilleurs portiers américains de l’histoire, John Vanbiesbrouck a fait le bonheur des New York Rangers du milieu des années 1980 au début de la décennie 1990 (remportant notamment un Vézina en 1986). Surnommé « The Beezer », il a transposé ce surnom en incluant sur son masque des abeilles volant entre les buildings de Big Apple.
14- Michel Dion
Œuvre de Michel Lefebvre, la protection utilisée par Michel Dion pour garder les cages de Pittsburgh de 1981 à 1984 possède une forme allongée, qui fait son apparition en Amérique du Nord vers la fin des années 1970. Peinte aux couleurs de son équipe, le masque rappelle étrangement la tête d’un pingouin, emblème de la franchise de Pennsylvanie.
13- Olaf Kolzig
Le rempart allemand, gardien du temple pour les Washington Capitals durant près de quinze saisons, s’est taillé une réputation dans la ligue sous le surnom de Godzilla. C’est ainsi que, naturellement, l’intimidant lézard géant crée par Tanaka Tomoyuki orne le dessus du casque de Kolzig.
12- Ray Emery
L’ancien gardien des Ottawa Senators est un grand amateur de boxe. Il a ainsi pris le parti d’exprimer sa passion pour le noble art au travers de ses masques, y faisant tour à tout figurer les portraits de Mike Tyson (ce qui n‘a pas manqué de lancer une polémique, relative à la vie privée sulfureuse d‘Iron Mike), Geroge Chuvalo, Muhammad Ali et Floyd Mayweather.
11- Mike Richter
Le successeur de Vanbiesbrouck devant le filet des Rangers, franchise à qui il restera fidèle durant toute sa carrière (et avec laquelle il remportera la coupe Stanley en 1994), a su faire preuve de simplicité pour la décoration de son masque, en y apposant une reproduction de la statue de la Liberté, symbole de la ville, sur un fond rouge et bleu aux couleurs des Rangers, pour un rendu du plus bel effet.
10- Valdislav Tretiak
Le casque rouge atypique assorti d’une grille, originellement connu sous le nom de « cage d’oiseau », est l’invention du légendaire gardien soviétique Vladislav Tretiak, qui n’était pas satisfait de la sécurité offerte par les protections en fibre. Il a par la suite eu peu d’adeptes, aux exceptions toutefois notables de Chris Osgood et Dominik Hasek, qui lui ont permis de perdurer à travers les âges.
9- Felix Potvin
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Celui que l’on surnommait « The Cat » a porté l’un des masques les plus réussis de son époque. Sa protection a connu différentes versions, suivant le fil des équipes pour qui il a défendu les cages durant sa carrière, mais a toujours eu pour base de larges yeux inquiétants sur le front, des dentes acérées le long du coup, et une image de Félix le chat à l’arrière.
8- Bryan Hayward
Un masque tout droit sorti des « Dents de la mer » porté par Hayward au début des années 1990, alors qu’il portait les couleurs des Sharks de San José. Si Bryan n’a pas connu le succès escompté avec la franchise californienne, sa protection est quant à elle une authentique réussite.
7- Denis Lemieux
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Tout amateur de hockey qui se respecte se doit de connaître le film « Slapshot », l’un des premiers sur ce sport. Et se souvenir du mythique masque porté par le gardien des Charlestown Chiefs, Denis Lemieux. Il a été récemment remis au goût du jour par le finlandais Hannu Toivanen.
6- Andy Moog
L’ancien cerbère des Edmonton Oilers et des Boston Bruins a été l’un des premiers à donner une forme animale à son masque, à la fin des années 1980. L’ours gueule ouverte est tout simplement terrifiant !
5- Curtis Joseph
Son surnom « CuJo », basé sur ses initiales, lui a inspiré le design de son masque. Il y a en effet peint le féroce Saint Bernard du bestseller de Stephen King titré « CuJo », faisant parcourir un frisson de terreur aux adversaires se présentant devant sa cage ! Sans aucun doute l’un des modèles les plus originaux de son temps.
4- Ed Belfour
Durant sa carrière de près de vingt saisons en Ligue nationale, l’aigle (qui est devenu son surnom) n’a jamais quitté Ed Belfour. Il explique ce choix : « J’ai toujours aimé l’aigle comme oiseau. C’est une figure forte représentant l’individualisme, le leadership, la confiance, la vision aiguisée. Son instinct de chasseur et son agressivité sont des qualités que j’admire, ainsi quand je me suis demandé ce que je voulais sur mon masque, l’aigle fut un choix naturel ». En somme, un symbole fort pour un gardien d’exception.
3- Gilles Gratton
Le masque de l’ancienne sentinelle des New York Rangers a particulièrement détoné dans les années 1970, époque où la personnalisation des protections en était encore à ses balbutiements. Le tigre couvrant le visage de l’excentrique Gratton est réellement angoissant, rendant un effet des plus saisissants.
2- Jacques Plante
Il n’est pas le plus esthétique en soi, mais lorsque ce 1er novembre 1959 Jacques Plante porte pour la première fois le masque décrit comme maudit lors d’une rencontre officielle, une nouvelle ère s’ouvre pour les gardiens de hockey sur glace. Et c’est ainsi que le gardien du Canadien entre avec son artifice dans la légende.
1- Gerry Cheevers
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« Cheesy » est le premier à avoir eu l’idée de personnaliser sa protection faciale, au début des années 1970. Précurseur dans ce domaine, l’illustre masque constellé de cicatrices (représentant les palets qui l’avaient atteint au visage) est depuis passé à la postérité. Steve Shields, gardien des Bruins en 2002-2003, lui a rendu hommage en portant le même masque, avec pour fond les cheveux et le visage de Cheevers. Incontournable.