Voilà cinq jours qu'un enseignant-chercheur âgé de 52 ans refuse de s'alimenter. Pour protester contre les portions trop petites à la cantine de la fac de Caen ? Pas vraiment. Aujourd'hui, François Frémont, spécialisé dans la physique atomique, a attaqué son 6e jour de grève de la faim.
Par cette action, il entend faire réagir pour « la sauvegarde de l'université » et « un enseignement public ouvert à tous ». Tout cela devrait cesser jeudi, estime le locataire inattendu de l'université qui a élu domicile dans une tente plantée sur le campus où il dort chaque nuit.
« Des centaines de personnes sont venues me voir pour discuter », a-t-il expliqué à l'AFP, ajoutant qu'il n'avait rompu son jeûne que ce matin pour un bol de sucre. Ses revendications ne sont pas claires, mais il assure ne pas être partisan du blocage, ni opposé. En revanche, il soutient « ceux qui bloquent », et plus encore, s'indigne « contre la bande de cyniques qui nous gouvernent », et qui selon ses propos voudraient renvoyer le pays au XIXe siècle.
À Caen, une Assemblée Générale a décidé aujourd'hui le blocage de l'établissement, à 1210 voix contre 503 favorables à une reprise des cours, mais relâche pour les manifestations et 793 personnes favorables à un retour immédiat en classe.