L'histoire est identique à la base: un jeune homme démuni (Tom) est envoyé en Europe par le père richissime d'un autre jeune homme (Dickie) avec pour mission de ramener ce dernier au bercail. Dickie n'a pas la moindre intention de revenir se placer sous le joug de son père, d'autant que cela l'obligerait à quitter Marge, dont il est amoureux. L'arrivée de Tom le divertit... pendant un temps, avant qu'il ne se lasse de lui et s'apprête à le jeter comme un vieux kleenex. Quant à Tom, il s'habitue très vite au luxe qui l'entoure... et ne goûte guère à la perspective de rentrer chez lui seul et sans un sou.
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Tout n'est pas dit dans ce film, mais rien n'est complètement laissé à l'imagination du spectateur. Les sous-entendus et les silences renforcent l'histoire au lieu de la délayer... au lieu d'une succession de scènes auxquelles il manque un liant et qui en deviennent ennuyeuses, j'ai trouvé logique la descente aux enfers de Tom, bien moins calculateur semble t-il que le même personnage joué par Alain Delon. Son jeu étant plus transparent, le personnage en devient plus intéressant, idem pour le personnage de Dickie, à la fois plus subtil, mais moins ambigu. Vous savez, c'est comme les romans policiers... ce que je trouve intéressant, c'est qu'il y ait des indices permettant de deviner l'identité du tueur. C'est pour cela que je préfère souvent un Mary Higgins Clarks à un Agatha Christie. J'ai également beaucoup aimé le dernier quart d'heure, et les enchainements de circonstances qui amènent Tom au dénouement final, ou plutôt au nœud d'embrouilles final... Juste quand, comme lui, on commençait à respirer ! En résumé, c'est loin d'être un film inoubliable, mais la musique jazzy et la sensualité de certaines scènes m'ont bien plu.
Réalisé par Anthony Minghella. Avec Matt Damon, Jude Law, Philip Seymour Hoffman. Sorti le 08 Mars 2000.