À l’approche du festival de Cannes (où les conceptions sur les notions de « bon » et « mauvais » film s’affrontent régulièrement), Direct Soir (5-05-2009) reprend un article de Christopher Goodwin pour The Sunday Times. Article intitulé « Le plus beau de tous les navets du monde » et consacré, selon un critique, à un « équivalent cinématographique d’une catastrophe ferroviaire ». The Room (de Tommy Wiseau) est présenté comme un « improbable film culte » et « si mauvais qu’il en devient bon »… d’où cette nomination bien méritée au festival international des boomerangs, c’est-à-dire sur cette Galaxie des paradoxes ! Explication de l’auteur de l’article : « On ignore comment The Room a été sauvé de l’oubli, mais Michael Rousselet, un jeune scénariste, y est sans aucun doute pour quelque chose : ‘‘J’ai vu The Room il y a près de six ans, dans une salle totalement vide, et j’ai pratiquement obligé tous mes amis et tous les gens que je rencontrais à aller le voir avant qu’il ne disparaisse des écrans’’. » ! Autre recette infaillible pour transmuter une telle « palme de plomb » en or de la notoriété : « Pendant plus de quatre ans, le réalisateur a payé de sa poche un immense panneau publicitaire avec l’affiche su film… Peu à peu, le public, essentiellement composé de jeunes branchés travaillant dans le cinéma ou la musique, a commencé à affluer aux séances. » Comme dans les Écritures, les lanternes rouges deviennent parfois des palmes d’or !
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