Les autorités égyptiennes ont unilatéralement décidé, la semaine dernière, de l’abattage systématique du cheptel porcin du pays, soit 250.000 têtes ! Or, selon Bernard Vallat, directeur général de l’organisation de la santé animale (OIE), « les élevages de porc ne sont pas, jusqu’à preuve du contraire, responsables de l’épidémie de grippe. Par ailleurs, Keiji Fukuda, directeur général de l’OMS, a déclaré mercredi
La psychose liée à la grippe A a été savamment instrumentalisée par les islamistes pour franchir un palier supplémentaire dans les exactions commises à l’encontre des coptes. Il s’agit donc ni plus ni moins d’une nouvelle persécution religieuse déguisée en mesure sanitaire. Le Coran est très clair sur le sujet : le porc est un animal « impur », vecteur de maladies, sa « chair est une souillure », et le musulman doit se conformer au commandement d’Allah. Soit, rien à y redire. Les Juifs aussi s’abstiennent de consommer du porc, comme le prescrit le Lévitique. Le problème est que cette mesure d’abattage systématique des porcs est une tentative masquée d’islamisation forcée des non musulmans d’Egypte. Si, officiellement, l’Egypte tolère dans sa constitution les autres religions que l’islam, dans la pratique, l’islam égyptien, qui compte des prédicateurs parmi les plus fanatiques, supporte de moins en moins qu’une fraction, pourtant minoritaire, de la population ne suive pas dans tous les domaines, y compris culinaires, les directives de la religion musulmane. Cette solution radicale au « problème » porcin, ourdie par le gouvernement égyptien, ne pourra que réjouir ces fanatiques. Finalement, les islamistes ont eu gain de cause, dans la mesure où la décision d’abattage vise à ce que les coptes (ainsi que toutes les autres minorités religieuses, athées ou agnostiques) d’Egypte obéissent aux tabous alimentaires d’une religion qui n’est pas la leur. Comme il était difficilement envisageable pour le gouvernement égyptien de leur interdire de manger du porc, il se contente de sauter sur cette occasion épidémiologique imprévue pour supprimer tout leur approvisionnement en porc sous un faux prétexte.
Les coptes subissent depuis près d’une décennie un regain de violences islamistes : conversions forcées, interdiction des mariages mixtes, commandos punitifs dans des villages chrétiens, pillages de commerces, représailles si les églises font sonner leurs cloches, fusillades, attentats… Les musulmans sont également victimes de cette radicalisation : menaces de mort à l’encontre des libéraux, interdiction de l’apostasie, pogroms contre la petite minorité bahaï, infiltration massive des fanatiques des Frères Musulmans dans les sphères judiciaires et politiques… Le pouvoir central n’échappe aux islamistes que par la main de fer d’Hosni Moubarak. Mais pour minimiser les violences sociales et religieuses, le président se doit de donner régulièrement des gages aux Frères Musulmans, qui tiennent la rue. Les minorités sont les premières sacrifiées sur l’autel de cet équilibre précaire.
Source : Riposte Laïque / Adaptation : Anomalie pour Nouveau Monde Info POUR EN SAVOIR PLUS
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