La mauvaise foi tordue de notre régime vient d'éclater une nouvelle fois au grand jour à la lumière d'une loi réprimant l'inceste qui vient d'être votée en première lecture par l'assemblée nationale.
Espérons que lors de son petit tour au Sénat, elle sera débarrassée de ses incongruités.
Le texte prévoit en effet à son article 2 que:
"les viols et les agressions sexuelles définis aux paragraphes 1 et 2 de la présente section constituent des incestes lorsqu’ils sont commis sur un mineur par :
- 1° Son ascendant
- 2° Son oncle ou sa tante
- 3° Son frère ou sa sœur
- 4° Sa nièce ou son neveu
- 5° Le conjoint ou le concubin d’une des personnes mentionnées aux 1° à 4° ou le partenaire lié par un pacte civil de solidarité avec l’une de ces personnes"...
Seul problème: comme je l'ai indiqué dans la troisième partie de mon billet n° 247:
http://brethmas.blogspot.com/2009/04/247-pendant-la-crise-larnaque-continue.html
les personnes visées par le 5° alinéa ne font pas partie de la famille: l'assemblée nationale vient en effet de leur refuser le statut de beau-parent en enterrant le projet de loi sur ce sujet dans les tréfonds de la commission Léonetti.
Ainsi, dans la société néo-libérale rétrograde de monsieur Sarkozy, les homosexuels se voient infliger des devoirs sans bénéficier des droits qui vont avec.
Dans le même genre d'infamie, à Laval, un bar gay a été assiégé et tagué par quatre membres d'une secte catholique intégriste. Le patron, qui était sorti pour faire face et négocier, a été insulté et roué de coups.
Le procureur, Alex Perrin, a estimé que les faits n'avaient aucun caractère homophobe, étaient assez bénins pour dispenser leurs auteurs de comparaître en correctionnelle et ne justifiaient qu'un simple « rappel à la loi ».
Il a fallu que les associations nationales s'en mêlent et que le Canard Enchaîné se fende d'un excellent article en haut de la page 5 de son édition du 29 avril pour que le parquet de Laval estime que, finalement, les cathomophobes devraient s'expliquer sur le banc d'infamie du prétoire du lieu.
Du coup, on apprend que le procureur Alex Perrin n'était pas un inconnu: c'est lui qui avait revendiqué 1000€ d'amende à l'encontre du quidam qui avait agité un panneau « Casse-toi pauvre con » sur le passage du cortège de Nicolas le bien-aimé. Le zèle mène toujours à la célébrité.
Le Vatican aussi est dans ses petits souliers de Saint Pierre. Lui qui n'a jamais pratiqué aucune pression politique, qui n'a jamais soutenu aucune dictature, jamais ourdi de croisade ni encouragé les exactions de l'inquisition, la question ordinaire et extraordinaire ni les bûchers, s'estime menacé par le vilain lobby homosexuel qui se déchaîne à la suite de ses déclarations anti-capote.
A les en croire, les tremblements qui les agitent ne seraient pas du au Parkinson des cardinaux, mais à une terrible frousse que lui inspire la cohorte occulte et satanique des associations homosexuelles.
L'annonciature claironne partout qu'on en veut à sa vieille peau et répand urbi et orbi des communiqués de presse jusqu'en Amérique, tel celui-ci publié par l'Associated Press:
http://www.365gay.com/news/vatican-accuses-aids-groups-of-intimidation/
Quant à Hadopi, les députés commencent à réaliser qu'elle ne tient pas debout, et ont à nouveau ajourné son « adoption » au 12 mai. Iront-ils au bout du ridicule?
Et oserai-je le raconter: au Sénégal, des "bien pensants" ont été déterrer un mort et ont jeté sa dépouille devant la maison de sa famille au motif qu'ayant été homosexuel, il n'avait pas sa place dans un cimetière musulman.
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