Synopsis
Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy...
Obligée de trouver un job pour financer ses achats impulsifs, elle obtient un poste - ô ironie ! - dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien, alors qu'elle passe son temps à dépenser le sien dans les boutiques !
Becky se retrouve vite dans une situation délicate qu'elle cherche à cacher à son patron, un homme très attirant...
Critique
Gentiment invité par les équipes de Disney, c’est tout naturellement que je me suis rendu il y a quelques temps à l’une des projections presse de l’adaptation du best-seller : Confessions d’une accro du shopping.
N’ayant pas lu le livre, c’est sans apriori que j’ai découvert le film avec pour seul envie que celle d’y trouver une gentille comédie, dans le même esprit que Le diable s’habille en prada. Le problème est qu’à peine arrivé dans la salle, je découvrais un public féminin à 95%, me faisant rapidement comprendre que je n’étais pas du tout le public cible du film. Ma crainte s’est rapidement confirmée une fois la lumière éteinte et les premières images apparues.
Confessions d’une accro du shopping dépeint l’histoire de Becky, jeune femme menant une vie classique de célibataire, au détail près qu’elle est accro au shopping (d’où le titre héhé). Mais, par accro, il faut bien comprendre accro tarée ! Le genre de fille à claquer toute sa paye et avoir dix crédits pour s’acheter les dernières chaussures Gucci. Bien qu’aucun rapport ne puisse être fait, ce sentiment de dépendance aussi veine que stupide me rappelait certains morceaux d’anthologie de « Confessions Intimes » où le mari et père de trois enfants laissait tout son salaire pour s’acheter les dernières jantes allu ou le dernier kit néon pour sa voiture tunée. Ici, c’est aussi débile, aussi aberrent et aussi énervant que cela !
Autant dire que malgré la bonne volonté du réalisateur de faire de notre héroïne un personnage pas forcément futé mais sympathique, je n’ai ressentie qu’énervement, stress et spasmes, à tel point que l’idée de gifler l’écran m’a effleurer l’esprit plus d’une fois.
Je présume que le livre est effectivement comme cela et qu’en ce sens, le film s’avère une adaptation fidèle mais mon dieu… comment peut-on faire une telle histoire ? Car au delà de la découverte de Becky, le reste s’avère être d’une platitude et d’un inintérêt des plus absolus. Certains gags potaches arrivent à nous faire esquisser un sourire mais apparaissent de façon si inattendue que l’on s’interroge sur leur présence à l’écran.
Bien qu’il ne faille chercher aucun rationalité dans cela, tout est à la fois si prévisible et si tiré par les cheveux que l’ennui apparait très rapidement. Kristin Scott Thomas, actrice pourtant très respectable, interprète ici une française dirigeante du magazine de mode le plus influent avec un tel accent de bucheron que les seules réactions ne peuvent être que ricanements et désespoir cinématographique…
Je pense que Confessions d’une accro du shopping est un film s’adressant à la gente féminine quasi exclusivement et pourra, comme à moi, provoquer une réaction antipathique extrêmement forte également à toute personne insensible aux délires d’acheteuse de Becky et à la guimauve générale de l’histoire.
Sortie officielle française : 20 mai 2009
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