Il y a quelques jours, j’ai eu l’occasion de découvrir une merveille.
Vous le savez peut-être, mais les maisons de haute joaillerie conservent souvent des milliers de pierres précieuses, accumulées au fil du temps car… inutilisables en l’état.
C’était trop dommage de les laisser dormir dans des coffres. Cartier a eu la bonne idée de proposer à des artistes de les utiliser, en leur laissant carte blanche ! Ils sont invités à refléter le symbole de l’histoire et du savoir-faire de la grande maison. La première œuvre : la « Colonne de Cartier » a été imaginée par Alessandro Mendini pour qui la colonne est « le symbole utopique de la pureté idéale ». Cette forme l’avait par ailleurs déjà inspiré, comme l’atteste la photo ci-contre (Welcome Glassblock on air : Installation au Castello Sforzesco, Milan, Italie, crédit photo: di C. Lavatori)
Ce maître de la couleur (ci-dessous son œuvre Seves glassblock)a dessiné un cylindre de 45 centimètres de diamètre sur 2,33 mètres de haut. 25 rainures verticales recouvertes d’or reçoivent des tubes à essai de cristal, disposés parallèlement et dans lesquels les pierres s’alternent par couleur.
L’architecte et designer italien explique : les gemmes, les perles et autres pierres précieuses sont « de petits concentrés de perfection et de beauté, des miracles divins souvent admirés séparément ou en petites compositions ornementales. Ils sont au contraire présents par milliers dans mon objet et réunis en une accumulation inédite ».
La Fondation Cartier expose par ailleurs la « tête géante » de Mendini depuis 2002.
Pas de photo autorisée de la Colonne, mais cette œuvre sera exposée à Bâle pendant la Basel Art Fair du 10 au 14 juin 2009, avant de la voir sans doute à la Fondation Cartier.
Aude Sibuet